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Un programme de surveillance gouvernemental visait ravisseurs et terroristes

Aéroports : le programme de surveillance visait ravisseurs et terroristes
A smartphone and a wireless network
Getty Images
A smartphone and a wireless network

OTTAWA - L'agence canadienne d'espionnage électronique aurait observé les appareils sans fil de milliers de voyageurs dans les aéroports afin de localiser des ravisseurs et des terroristes, laissent croire des documents récemment rendus publics.

La note confidentielle du Centre de la sécurité des télécommunications du Canada (CSTC) publiée par la CBC révèle que de l'information a été tirée d'appareils mobiles durant deux semaines via le réseau sans fil gratuit d'un aéroport canadien non identifié. Le document montre que plus tard, le CSTC a pu suivre des voyageurs pendant une semaine ou plus alors qu'ils traversaient d'autres réseaux sans fil de différentes villes canadiennes.

Le projet, qui impliquait aussi les services de surveillance électronique de cinq pays alliés du Canada, était destiné à aider les autorités de la sécurité nationale à retracer éventuellement un kidnappeur installé à la campagne mais qui viendrait en ville pour loger des appels afin d'obtenir une rançon.

Le CSTC surveille les informations électromagnétiques étrangères d'ordinateurs, de satellites, de radios et de téléphones d'individus, d'États, d'organisations ou de groupes terroristes, pour les besoins du renseignement au Canada.

Edward Snowden, qui a déjà travaillé pour la NSA, l'équivalent américain du CSTC, a remis le document en question au journaliste Glenn Greenwald, actuellement installé au Brésil, qui a collaboré avec le réseau anglais de Radio-Canada.

À la Chambre des communes, vendredi matin, le ministre de la Défense, Rob Nicholson, responsable du CSTC, a affirmé que l'agence avait clairement expliqué à la CBC que les communications des Canadiens n'étaient pas ciblées, recueillies ou utilisées, et qu'aucun voyageur n'avait fait l'objet d'une filature.

L'organisme de surveillance du CSTC a toujours insisté sur le fait que l'agence respecte la loi et la vie privée des Canadiens, a ajouté M. Nicholson.

Dans les documents qu'a dévoilés M. Snowden l'an dernier, on apprenait que le Canada avait aidé les États-Unis et la Grande-Bretagne à espionner des pays participants au sommet du G20 de Londres en 2009. D'autres documents laissaient croire que le CSTC avait aussi surveillé le ministère brésilien des Mines et de l'Énergie.

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