OTTAWA - Tout près de 20 milliards $ ont été versés en salaires au noir et en pourboires non déclarés en 2011, selon les estimations de Statistique Canada.
L'agence fédérale précise que la valeur totale de l'économie souterraine a atteint 40,9 milliards $ en 2011, ce qui représente environ 2,3 pour cent du produit intérieur brut, une proportion qui se maintient depuis une dizaine d'années après avoir atteint un sommet estimé à 2,6 pour cent en 1994.
Sans surprise, c'est l'industrie de la construction qui vient en tête des activités économiques souterraines, avec 28 pour cent de travail au noir. Suivent, loin derrière, le secteur de la finance, des assurances, des services immobiliers et de location ainsi que les sociétés de portefeuille, à 13 pour cent, et les secteurs du commerce de détail et celui de l'hébergement et de la restauration, tous deux à 12 pour cent.
Statistique Canada définit l'économie souterraine comme étant «un ensemble d'activités économiques de marché, légales ou illégales, qui échappent aux mesures en raison de leur nature cachée, illégale ou non officielle». L'agence exclut cependant de ses estimations certaines activités illégales comme la distribution et la vente de drogues, ainsi que la prostitution.
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