Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Commission Charbonneau: Jean-Marc Fournier défend son intégrité

Commission Charbonneau: Jean-Marc Fournier défend son intégrité
PC

Le whip en chef du Parti libéral du Québec et ancien ministre du Revenu, Jean-Marc Fournier, se défend d'avoir accordé un traitement de faveur à un homme d'affaires aujourd'hui accusé de gangstérisme.

Cet homme est Louis-Pierre Lafortune, ex-vice-président de l'entreprise Grues Guay. Selon des écoutes électroniques présentées par la commission Charbonneau, ce dernier a profité de son contact avec Serge Marcil, un libéral de longue date, pour être introduit en 2008 auprès de Jean-Marc Fournier, alors ministre du Revenu

Ces écoutes électroniques qui ont été rendues publiques mercredi montrent que M. Lafortune avait réussi à obtenir un rendez-vous avec l'ex-ministre par l'entremise de son attaché politique. Ce rendez-vous, obtenu quelques jours après que l'entrepreneur ait participé à une activité de financement au bénéfice du ministre, ne se serait toutefois jamais concrétisé.

Il n'y a pas eu de « traitement de faveur », s'est défendu Jean-Marc Fournier, lors d'un point de presse à Saint-Félicien, où est réuni le caucus de son parti. Pour lui, il est normal que des citoyens rencontrent des ministres ou leur équipe afin de leur faire part de leurs problèmes avec l'État.

M. Lafortune se disait à l'époque « persécuté » par Revenu Québec.

« Il y a un mur de Chine au Revenu, entre le cabinet politique et le ministère. Mais nous avons une responsabilité d'entendre les doléances et d'en faire part au ministère », a expliqué Jean-Marc Fournier.

En 2008, Louis-Pierre Lafortune ne faisait pas encore l'objet d'aucune poursuite, a-t-il ajouté. « Il est impossible de savoir, un an à l'avance, que les gens seront poursuivis et deviendront des gens qu'on ne souhaite pas fréquenter. »

Selon Jean-Marc Fournier, M. Lafortune était donc une personne fréquentable à l'époque et son cabinet n'a commis aucune faute.

Louis-Pierre Lafortune a été accusé en 2009 de gangstérisme et de complot pour recyclage de produits de la criminalité au terme de l'opération policière Diligence sur l'infiltration de membres du crime organisé dans l'industrie de la maçonnerie au Québec. Son procès est en cours.

INOLTRE SU HUFFPOST

Tony Accurso

La commission Charbonneau en bref

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.