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Pas de débat sur Postes Canada au Parlement, laisse entendre le ministre Lebel

Le ministre Lebel laisse entendre qu'il n'y aura pas de débat sur Postes Canada
PC

OTTAWA - Même si un débat au Parlement sur l'avenir de Postes Canada et de la livraison du courrier à domicile ne semble pas être dans les cartons du gouvernement, le NPD a bien l'intention de lui forcer la main.

Le Nouveau Parti démocratique va user de sa journée d'opposition mardi pour présenter une motion à ce sujet afin de débattre de l'avenir du service postal.

Lundi matin, en point de presse devant la porte de la Chambre des communes pour énoncer les priorités du gouvernement Harper pour la session parlementaire qui s'amorce, le ministre Denis Lebel s'est d'ailleurs fait poser plusieurs questions à ce sujet par les journalistes.

Mais évitant de répondre directement aux questions sur la tenue d'un débat en Chambre, M. Lebel a plutôt rappelé que Postes Canada est une «organisation indépendante» qui prend ses propres décisions de gestion.

«Il est clair qu'ils doivent prendre des mesures», a insisté le ministre.

Il a aussi souligné les conclusions d'une étude du Conference Board du Canada qui a calculé que le déficit de Postes Canada serait de 1 milliard $ annuellement d'ici 2020 si aucun changement n'était apporté, et rappelé la diminution de 25 pour cent de l'utilisation de la lettre-poste.

«Demandez-vous vous-mêmes quand vous avez envoyé les dernières lettres par la poste?» a lancé le ministre Denis Lebel.

Le gouvernement va laisser Postes Canada faire son travail administratif, a ajouté le lieutenant politique de Stephen Harper pour le Québec, refusant de confirmer la tenue d'un débat.

«Et nous, nous prendrons les décisions en temps et lieu», a-t-il ajouté.

Dimanche, une manifestation a eu lieu à Ottawa. Des centaines de personnes ont dénoncé les changements qui seront apportés au service postal. Car le prix des timbres augmentera et les citoyens seront éventuellement contraints de récupérer leur courrier dans des boîtes postales communes.

Postes Canada a annoncé ces décisions tout de suite après la fin de la dernière session parlementaire.

Les députés de l'opposition n'ont donc pas eu l'occasion de questionner le gouvernement en Chambre à ce sujet.

Mais l'avenir de Postes Canada est tout en haut de leur liste de priorités pour la rentrée parlementaire.

Le NPD s'oppose à ce que le Canada soit le seul pays du G7 où les citoyens ne recevront pas leur courrier dans leur boîte aux lettres.

Le parti veut un débat et un vote, selon le texte de sa motion qui se lit comme suit: «Que, de l'avis de la Chambre, la livraison à domicile du courrier est un service précieux fourni par Postes Canada, et que cette Chambre s'oppose à ce que le Canada devienne le seul pays du G7 ne bénéficiant pas de ce service».

«Les Canadiens nous disent que ce service est important pour eux. Nous, on va les entendre, on va les écouter et nous allons agir», a lancé le chef néo-démocrate Thomas Mulcair à ses troupes, lundi matin, lors de son discours de début de session.

Le NPD dit défendre les aînés, les travailleurs des services postaux, les personnes à mobilité réduite, les organismes de bienfaisance et les petites entreprises qui comptent sur la livraison du courrier à domicile.

Les libéraux appuient en principe la motion du NPD, même si le chef Justin Trudeau dit vouloir en discuter avec son caucus avant le vote.

Il n'y a qu'à regarder la météo dehors pour comprendre qu'il est inacceptable de demander aux aînés de marcher jusqu'à une boîte postale commune, a fait valoir M. Trudeau.

Même son de cloche du côté du Bloc québécois qui estime que la livraison à domicile est un service essentiel, et qui va voter pour que la motion soit adoptée.

«On s'en va vers la privatisation», s'inquiète d'ailleurs le député bloquiste André Bellavance.

De son côté, le gouvernement a indiqué que ses propres objectifs prioritaires pour la session du printemps 2014 sont la création d'emploi et l'économie.

Le budget, qui sera déposé le 11 février, sera d'ailleurs la pierre angulaire de la session, a indiqué le ministre Lebel.

«Nous resterons concentrés sur la création d'emplois pour les Canadiens. Nous garderons nos collectivités en sécurité. Nous protégerons les consommateurs canadiens, et nous continuerons à prioriser le Canada d'abord», a-t-il déclaré.

Côté justice, le gouvernement a signalé son intention de bientôt présenter sa charte des victimes.

Le gouvernement entend par ailleurs étudier la possibilité de mettre en place une nouvelle mesure législative en vue de créer une base de données centrale des prédateurs d'enfants à haut risque, qui sera sur Internet et accessible au public.

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