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Une compétition de virus est anticipée à Sotchi

Une compétition de virus est anticipée à Sotchi
FILE - In this Tuesday, Feb. 19, 2013 file photo Olympic stadiums, from left, Ice Cube curling center, Bolshoi Ice Dome and Shaiba ice hockey center are seen in the Black Sea resort of Sochi, Russia. The Black Sea resort has been transformed by preparations for the Olympics, with much of the infrastructure and almost all of the sports venues built from scratch. Russia spent more than $50 billion on the games, making them the most expensive in history. Sochi has a subtropical climate, and palm trees line its streets, but up in the mountains above the city the first snow of the season fell in September.(AP Photo/Artur Lebedev, file)
ASSOCIATED PRESS
FILE - In this Tuesday, Feb. 19, 2013 file photo Olympic stadiums, from left, Ice Cube curling center, Bolshoi Ice Dome and Shaiba ice hockey center are seen in the Black Sea resort of Sochi, Russia. The Black Sea resort has been transformed by preparations for the Olympics, with much of the infrastructure and almost all of the sports venues built from scratch. Russia spent more than $50 billion on the games, making them the most expensive in history. Sochi has a subtropical climate, and palm trees line its streets, but up in the mountains above the city the first snow of the season fell in September.(AP Photo/Artur Lebedev, file)

Les Jeux olympiques d'hiver concentreront les meilleurs athlètes de la planète, mais aussi bien des gens porteurs de virus et de bactéries. Les autorités sanitaires sont sur leur garde, avec l'aide d'experts canadiens dont le modèle de surveillance est unique.

Un texte de Danny Lemieux

Sotchi accueillera environ 7000 athlètes, 25 000 bénévoles, 13 000 journalistes et 75 000 visiteurs par jour. Ces Jeux seront les plus compacts dans l'histoire du Mouvement olympique, les sites de compétition n'étant situés qu'à quelques minutes de marche les uns des autres.

Plusieurs organismes internationaux veilleront à ce qu'aucun risque sanitaire ne plane sur la santé publique russe. Du nombre, le Canadien John Brownstein, dont la spécialité est de traquer les virus qui circulent sur la planète.

Car c'est inévitable : une partie des gens qui convergeront vers la ville hôte seront porteurs de bactéries et de virus.

« Nous suivons la trace de plus de 200 maladies à travers le monde. Les menaces les plus importantes sont les virus qui s'attaquent au système respiratoire comme le virus de la grippe », dit-il.

« Il y a aussi la rougeole, l'une des maladies infectieuses les plus contagieuses et la gastroentérite aussi, ajoute-t-il. Nous sommes aussi intéressés par les nouveaux virus, des virus inconnus qui pourraient entrer aux jeux et se propager ensuite à l'international. »

Traquer le virus

Pour anticiper les déplacements d'un virus, il faut d'abord savoir où il se trouve.

Et si John Brownstein est un enquêteur si efficace, c'est grâce à son système de surveillance unique. Ce dernier est capable de prévoir l'éclosion d'une maladie contagieuse. Et surtout, son système peut prédire la propagation de la maladie et suivre ses déplacements dans le temps.

HealthMap.org, dont John Brownstein est cofondateur, est un système de renseignement qui cherche sur le web et les médias sociaux les moindres signes susceptibles d'indiquer l'émergence d'une maladie contagieuse.

Quelque 2000 indices sont ainsi répertoriés tous les jours. Ils permettent d'identifier la nature de la menace et savoir où elle se trouve.

Mais comment anticiper sa propagation? Quelle route pourrait-elle emprunter pour se rendre à Sotchi? Et bien, la réponse se trouve sur Bio.Diaspora, un outil basé sur le web.

Ce dernier utilise le trafic aérien international pour simuler et analyser les déplacements de 2 milliards de passagers dans 4000 aéroports et 700 compagnies aériennes. Même l'itinéraire des athlètes olympiques est pris en compte.

En juxtaposant les données colligées par HealthMap et Bio.Diaspora, John Brownstein s'assure qu'aucune maladie ne passe les douanes pour aller coloniser de nouvelles frontières.

Jusqu'à la fin des jeux paralympiques, l'épidémiologiste et ses équipes maintiendront une surveillance 24 heures sur 24, et ce, sept jours sur sept.

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