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Les États-Unis n'espionneront plus les dirigeants étrangers amis, dit Obama

Les États-Unis n'espionneront plus les dirigeants étrangers amis, dit Obama
President Barack Obama speaks about college education, Thursday, Jan. 16, 2014, in the Eisenhower Executive Office Building on the White House complex in Washington. The event which is to promote opportunities for students to attend and finish college and university, was attended by college and university presidents and leaders from nonprofits, foundations, governments and businesses. (AP Photo/Charles Dharapak)
ASSOCIATED PRESS
President Barack Obama speaks about college education, Thursday, Jan. 16, 2014, in the Eisenhower Executive Office Building on the White House complex in Washington. The event which is to promote opportunities for students to attend and finish college and university, was attended by college and university presidents and leaders from nonprofits, foundations, governments and businesses. (AP Photo/Charles Dharapak)

Le président Barack Obama s'est engagé vendredi à ce que les agences de renseignement américaines n'espionnent plus les communications des dirigeants des pays alliés des États-Unis, sauf circonstances exceptionnelles. Il a aussi annoncé des changements à la collecte des données téléphoniques des Américains.

Le président a toutefois souligné que les services américains continueraient à « réunir des informations sur les intentions des gouvernements à travers le monde », comme le font tous les autres pays. « On ne va pas s'excuser juste parce que nos services sont peut-être plus efficaces », a-t-il dit.

Dans un discours très attendu à la Maison-Blanche, le président a dévoilé sa réforme des programmes américains de surveillance des communications, sept mois après le début de révélations explosives de l'ancien analyste du renseignement Edward Snowden, aujourd'hui réfugié en Russie.

À ce sujet, Barack Obama a affirmé qu'il faudrait peut-être des années avant que les États-Unis ne prennent pleinement conscience des dégâts provoqués par les révélations d'Edward Snowden.

« Si un individu opposé à la politique du gouvernement peut prendre [ces secrets] dans ses mains pour rendre publiques des informations classifiées, alors nous ne serons jamais capables d'assurer la sécurité de notre population ou de conduire une politique étrangère », a insisté le président.

La collecte de données téléphoniques continuera

Par ailleurs, les agences de renseignement continueront la collecte de métadonnées téléphoniques des Américains, qui incluent les numéros appelés, les horaires et durées des appels, a assuré le président, soulignant qu'il s'agissait d'une arme essentielle dans la lutte contre le terrorisme.

Les métadonnées téléphoniques recueillies n'incluent pas les enregistrements des conversations. Leur exploitation ne viole donc pas la Constitution, selon la Maison-Blanche.

Toutefois, l'Agence de sécurité nationale (NSA) ne devrait plus être la dépositaire des données téléphoniques des citoyens américains. Barack Obama n'a toutefois pas précisé quelle entité devrait conserver ces données. Il donne 60 jours à la communauté du renseignement et au procureur général pour qu'ils se penchent sur la question et formulent des recommandations. En attendant, la NSA conserve ces renseignements.

Le président a aussi annoncé qu'il y aurait des limites de temps pour l'archivage des données personnelles récoltées par les agences de renseignement et que l'accès à ces données serait restreint.

Depuis juin 2013, Edward Snowden distille aux médias des informations compromettantes sur l'étendue des mesures de surveillance de la NSA, son ancien employeur à qui il a subtilisé plusieurs documents.

Ces révélations ont mis le président Obama sur la défensive, tant à l'étranger que dans son propre pays. L'Allemagne, la France, le Brésil et le Mexique, notamment, se sont plaints auprès de la diplomatie américaine après avoir appris que les communications de leurs dirigeants - et, dans certains cas, de simples citoyens - étaient étroitement surveillées.

En décembre, un groupe d'experts mandatés par le gouvernement recommandait la révision des programmes de surveillance de la NSA. Il proposait notamment que le stockage des données téléphoniques des Américains se fasse chez les opérateurs, et non dans les serveurs de la NSA.

Le programme PRISM, qui permet à la NSA d'accéder aux courriels, aux photos et aux communications échangées sur des sites web comme Google et Facebook, devrait continuer.

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