La décision du ministre fédéral de l'Infrastructure, Denis Lebel, de maintenir le péage sur le futur pont Champlain ne fait pas beaucoup d'heureux au Québec.
Le ministre des Transports du Québec Sylvain Gaudreault a réitéré, mercredi, son opposition au système de péage. « Il est absolument essentiel pour le gouvernement du Québec de dire non à tout péage sur le pont Champlain, considérant que, pour nous, il s'agit d'un pont de remplacement du pont actuel. C'est donc le gouvernement fédéral qui doit assumer le financement de ce pont », a martelé le ministre à la suite de l'annonce de son homologue fédéral..
Le maire de Montréal, Denis Coderre, qui est également fortement opposé au péage, croit toutefois qu'il y a toujours de la place pour la négociation :
« Nous sommes contre le péage et nous sommes en position de négociation ». Même s'ils nous disent : " pas de péage, pas de pont ", écoutez, si le pont doit être changé, pensez-vous qu'ils ne prendront pas leurs responsabilités? »
Faisant allusion à une fuite possible des résidants et entreprises vers les banlieues, s'il y avait péage, il répété qu« on ne veut pas créer l'effet trou de beigne ».(...) Regarde, je suis en politique là, on est des grands garçons, des grandes filles, il n'a pas donné le prix que ça va coûter, c'est une porte qu'il nous ouvre (pour la négociation) Z », a-t-il conclu.
La mairesse de Longueuil, Caroline Saint-Hilaire, a été beaucoup plus laconique que son homologue de Montréal. Mme Saint-Hilaire s'est limitée à twitter sa réaction en fin d'après-midi : « Toute la région métropolitaine a dit non au péage, quatre millions de personnes qui disent non au péage, un message ignoré par le fédéral ».
Les discussions sont loin d'être terminées sur la question du péage sur le futur pont malgré l'inflexibilité dont semble faire preuve le ministre fédéral, mais ce qui semble certain c'est qu'il sera livré à temps en 2018.