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Syrie: une aide supplémentaire de 1 milliard $
A Syrian-Kurdish refugee carries water containers on a wheelbarrow at the Quru Gusik (Kawergosk) refugee camp, 20 kilometers east of Arbil, the capital of the autonomous Kurdish region of northern Iraq, on December 29, 2013. The fighting in Syria pushed tens of thousands of Syrian Kurds across the border into Iraqi Kurdistan, which the United Nations says now hosts more than 203,000 Syrian refugees, the vast majority of those in Iraq. AFP PHOTO / SAFIN HAMED (Photo credit should read SAFIN HAMED/AFP/Getty Images)
SAFIN HAMED via Getty Images
A Syrian-Kurdish refugee carries water containers on a wheelbarrow at the Quru Gusik (Kawergosk) refugee camp, 20 kilometers east of Arbil, the capital of the autonomous Kurdish region of northern Iraq, on December 29, 2013. The fighting in Syria pushed tens of thousands of Syrian Kurds across the border into Iraqi Kurdistan, which the United Nations says now hosts more than 203,000 Syrian refugees, the vast majority of those in Iraq. AFP PHOTO / SAFIN HAMED (Photo credit should read SAFIN HAMED/AFP/Getty Images)

Les pays occidentaux et les pétromonarchies du Golfe se sont engagés mercredi à verser à l'ONU 1,4 milliard de dollars de financements supplémentaires pour les opérations humanitaires en Syrie.

L'émir du Koweït, le cheikh Sabah Al-Ahmed Al-Sabah, a promis une aide de 500 millions de dollars au peuple syrien lors d'une conférence internationale des donateurs réunie à Koweït. L'Union européenne s'est engagée pour 225 millions de dollars et la Grande-Bretagne, pour 165 millions.

Les États-Unis y ont ajouté une contribution de 380 millions de dollars, tandis que le Qatar et l'Arabie saoudite promettaient chacun 60 millions.

Cette conférence, la deuxième du genre organisée dans l'émirat, doit aider les Nations unies à lever les 6,5 milliards de dollars jugés nécessaires pour venir en aide en 2014 à la population syrienne.

L'appel lancé le mois dernier est le plus important dans l'histoire de l'ONU, qui estime que le conflit a fait revenir la Syrie 35 ans en arrière sur le plan du développement humain. La moitié de la population vivrait désormais sous le seuil de pauvreté.

« Les flammes de la crise humanitaire en Syrie font toujours rage, détruisant tout signe de vie », a lancé le cheikh Sabah, qualifiant de « catastrophe » la guerre civile en cours depuis bientôt trois ans.

Plus de 100 000 morts

En 2013, une réunion des donateurs déjà organisée au Koweït avait permis de lever 1,5 milliard de dollars, utilisés pour fournir des rations de nourriture, des médicaments, de l'eau et des abris en Syrie et dans les États voisins. Les gouvernements des pays du Golfe avaient été les principaux donateurs.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui préside la conférence, a déploré que tous les fonds promis l'an passé n'aient pas été versés - entre 20 % et 30 % seraient manquants.

Il a également exprimé l'espoir que les discussions de paix prévues le 22 janvier prochain en Suisse permettent de réunir autour d'une même table le gouvernement syrien et l'opposition.

« J'espère que cela lancera un processus politique visant à établir un organisme transitoire de gouvernement doté des pleins pouvoirs exécutifs et, ce qui est le plus important, à mettre fin aux violences », a dit Ban Ki-moon.

D'après les Nations unies, le conflit syrien, qui a fait plus de 100 000 morts, a également provoqué le départ de 2,3 millions de réfugiés à l'étranger auxquels s'ajoutent quelque 4 millions de personnes déplacées par les combats (sur une population estimée à 22 millions d'habitants au début de la crise).

Pour le mois de décembre, les équipes du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies ont distribué des rations à 3,8 millions de personnes en Syrie, du jamais vu depuis le début de la crise, et ce, alors même que les populations civiles des provinces orientales tout comme les villes assiégées autour de la capitale sont hors d'atteinte.

« Guerre de siège »

Le PAM ajoute avoir besoin de 35 millions de dollars par semaine pour répondre aux besoins alimentaires en Syrie et dans les pays voisins qui abritent l'essentiel des populations réfugiées.

Valerie Amos, secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires humanitaires, a accusé toutes les parties au conflit d' « ignorer totalement leurs responsabilités au regard des droits de l'homme et des obligations humanitaires ». Elle a dénoncé la « guerre de siège » qui est menée dans certaines zones de combat, notamment à Alep et dans la périphérie de Damas.

« Des enfants, des femmes, des hommes sont pris au piège, affamés, malades. Ils perdent espoir », a-t-elle dit.

Ban Ki-moon, lors de son intervention, a déploré que la Syrie soit revenue « des décennies en arrière ».

« Je suis particulièrement inquiet de voir toutes les parties user de violence contre les femmes et les jeunes filles afin de dénigrer leurs adversaires. Je demande la fin immédiate de telles pratiques », a déclaré le secrétaire général de l'ONU.

Sur le terrain, la situation est toujours aussi dramatique. Mercredi, une fusillade a contraint une équipe humanitaire des Nations unies à renoncer à livrer des rations alimentaires et des vaccins contre la polio au camp palestinien de Yarmouk, à la périphérie de Damas.

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