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Cannabis aux États-Unis: des banques refusent l'argent venant des ventes légales

Cannabis aux États-Unis: des banques refusent l'argent venant des ventes légales
Gary Morrison via Getty Images

Depuis le 1er janvier et l'entrée en vigueur de la loi permettant la vente libre de cannabis aux États-Unis, nombreux sont ceux qui se frottent les mains. Vendeurs, consommateurs, mais aussi économistes qui estiment que ce nouveau business pourrait rapporter environ 578 millions de dollars en 2014.

Il n'en demeure pas moins que certains acteurs de l'économie américaine restent sceptiques quant à la sûreté de ce commerce nouvellement légalisé, à l'instar des banques.

Car si la vente de cannabis est autorisée au niveau local dans une vingtaine d'états du pays, elle reste toujours interdite au niveau fédéral.

Les banques américaines méfiantes

Cet imbroglio législatif rend les banques réticentes quant aux services qu'elles fournissent aux entreprises issues du commerce légal du cannabis. Il devient alors difficile pour certaines de ces nouvelles boites d'ouvrir ou de conserver un compte dans ces établissements.

La situation s'avère être un véritable problème pour les vendeurs qui sont souvent obligés de diriger leurs affaires d'une manière pouvant porter atteinte à leur sécurité. En effet, des magasins se retrouvent parfois à gérer de grosses sommes d'argent en liquide, avec lesquelles ils paient aussi leurs employés.

"Transporter d'aussi grandes quantités de liquidités est un risque terrible qui me fait un peu peur", confie au New York Times Ryan Kunkel, propriétaire de cinq magasins. "J'ai toujours peur que la prochaine voiture qui s'arrête près de moi soit quelqu'un venu me dépouiller."

Régler le problème

Pour contourner le problème, des vendeurs choisissent d'autres solutions, comme utiliser leur compte bancaire personnel, même si certains ont la chance de recevoir le soutien de banques locales acceptant de prendre le risque. "La banque est la question la plus urgente de l'industrie du cannabis légal aujourd'hui", a estimé le directeur exécutif de l'Association nationale de l'industrie du cannabis, Aaron Smith.

Pour Richard Riese de l'American Bankers Association, la situation mérite avant tout d'être clarifiée afin de rassurer les banques qui redoutent d'être accusées de complicité. "Les banques auront besoin de beaucoup d’éclaircissements de la part des régulateurs pour obtenir la satisfaction et la sécurité qu'elles recherchent", a-t-il indiqué au journal américain.

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