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Aucun accord de paix ne devrait émerger de la visite de Kerry au Proche-Orient

Aucun accord de paix ne devrait émerger de la visite de Kerry au Proche-Orient
U.S. Secretary of State John Kerry gestures with his fist while speaking to U.S. Embassy staff during a break in an extended meeting with Afghan President Hamid Karzai in Kabul, Afghanistan, on Saturday, Oct. 12, 2013, on the second day of an unannounced visit as a deadline approaches for a security deal about the future of U.S. troops in the country. (AP Photo/Jacquelyn Martin, Pool)
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U.S. Secretary of State John Kerry gestures with his fist while speaking to U.S. Embassy staff during a break in an extended meeting with Afghan President Hamid Karzai in Kabul, Afghanistan, on Saturday, Oct. 12, 2013, on the second day of an unannounced visit as a deadline approaches for a security deal about the future of U.S. troops in the country. (AP Photo/Jacquelyn Martin, Pool)

JÉRUSALEM - Les tractations diplomatiques en coulisses du secrétaire d'État américain, John Kerry, pour tenter de rétablir la paix dans le conflit israélo-palestinien se sont muées en des prises de bec tout ce qu'il y a de plus publiques, avec d'un côté des sénateurs républicains se présentant à Jérusalem pour se porter à la défense de l'État hébreu et, de l'autre, des manifestants palestiniens qui dénoncent sa venue dans la région.

M. Kerry en est à son dixième séjour pour tenter d'élaborer un traité de paix qui permettrait la création d'un État palestinien jouxtant l'État d'Israël. Il s'est entretenu pendant trois heures avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, vendredi. Plus tard dans la journée, M. Kerry s'est rendu à Ramallah, en Cisjordanie, afin d'échanger avec le leader de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Bien qu'il ait été assailli de critiques fusant de toutes parts, M. Kerry semblait avoir gardé le moral. Interrogé quant à savoir si des progrès avaient été réalisés, il a soutenu que c'était le cas chaque jour.

Quelques heures auparavant, environ 150 Palestiniens avaient manifesté dans les rues de Ramallah pour s'opposer à la visite du secrétaire d'État américain. Ils ont brandi des affiches sur lesquels ils avaient écrit que le nord, le centre et le sud de la vallée du Jourdain étaient des parties inhérentes de la Palestine souveraine. Cette région de la Cisjordanie représente une zone stratégique que les partisans de la ligne dure d'Israël veulent annexer pour des raisons de sécurité.

Accompagné de ses collègues républicains John Barrasso, du Wyoming, et Lyndsey Graham, de la Caroline du Sud, le sénateur de l'Arizona John McCain a quant à lui souligné que M. Nétanyahou avait de «sérieux doutes» quant au plan qui lui avait été soumis. Ils étaient de passage en Israël après s'être rendus en Afghanistan.

Jusqu'à présent, les deux parties se sont engagées dans quelque vingt rondes de négociations, et une étape plus importante vient d'être amorcée. M. Kerry a demandé aux dirigeants de commencer à prendre des décisions politiques difficiles pour tenter de réduire les divergences et ainsi s'entendre sur un cadre qui détaillerait l'accord de paix final.

L'objectif est d'inclure, dans ce cadre, toutes les problématiques majeures, notamment la délimitation des frontières entre Israël et le futur État palestinien, les réfugiés palestiniens et les exigences relatives à la ville sainte de Jérusalem. Mais aucune entente de ce type ne devrait émerger de la visite de M. Kerry.

M. Nétanyahou a notamment accusé M. Abbas de traiter les terroristes comme des «héros».

Le négociateur en chef de la Palestine, Saeb Erekat, a rétorqué en affirmant que même si M. Abbas était mère Teresa, les Israéliens trouveraient le moyen de l'accuser de terrorisme pour l'empêcher de consentir aux demandes des Palestiniens pour un État comprenant des terres conquises par l'État juif pendant la guerre de 1967.

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