Les Américains qui n'ont pas d'assurance maladie ont jusqu'à aujourd'hui pour s'inscrire au programme créé en vertu de la Loi sur les soins abordables (Affordable Care Act), rebaptisé Obamacare, afin d'être couverts à partir du 1er janvier. Une dernière chance, alors que des problèmes n'en finissent plus de survenir concernant ce programme cher au président Barack Obama, depuis son lancement
Un texte de Frédéric Arnould
Après des mises à jour en catastrophe, des ajustements de critères et maintenant deux reports de date ultime pour s'y inscrire, la mise en place du programme d'assurance maladie, qui pourrait faciliter la vie de 30 millions d'Américains, est devenue un véritable fiasco, au grand bonheur de ses adversaires républicains.
Après le 15 décembre, qui avait été choisie comme date limite pour s'inscrire et donc bénéficier du programme dès le 1er janvier, voilà que l'administration Obama modifiait la date pour le 23 décembre, à cause des multiples problèmes du site Internet. Vendredi dernier, Barack Obama changeait encore certains éléments pour faciliter l'accès au programme.
À moins de 24 heures du nouvel ultimatum, la Maison-Blanche envoyait encore 2 millions de courriels et appelait 600 000 consommateurs pour les convaincre de s'inscrire à Obamacare, la pièce maîtresse de la présidence de M. Obama. Mais devant un autre embouteillage monstre sur le site Healthcare.gov, Barack Obama a encore retardé d'un jour le délai. Les Américains ont donc jusqu'à la veillée de Noël pour embarquer dans l'aventure de sa réforme de l'assurance maladie.
Le programme Obamacare devait pourtant être le couronnement de l'engagement politique de Barack Obama cette année.
Tout a commencé par les cafouillages à répétition du site HealthCare.gov, sur lequel les Américains peuvent s'inscrire. Le site ne fonctionnait même pas lors de son lancement, le 1er octobre dernier. Pire encore, des milliers d'Américains se sont rendus compte que le nouveau système les forçait à se débarrasser de leur couverture actuelle, avec en plus des cotisations plus chèresà payer.
Histoire de montrer l'exemple, Barack Obama lui-même s'est inscrit en fin de semaine à Obamacare, un geste symbolique et forcément inutile, puisqu'en fait il est couvert par les soins de santé offerts par l'armée américaine.
Juste avant son départ en vacances vers Hawaï, lors de sa dernière conférence de presse de l'année, le président américain restait persuadé que plusieurs millions d'Américains inscrits bénéficieraient d'une couverture dès le 1er janvier. En attendant que son vu s'exauce, l'appui à cette réforme auprès des Américains continue de chuter puisque, selon le plus récent sondage d'opinion, ils ne sont plus que 35 % à être en faveur d'Obamacare, alors que 62 % sont maintenant contre.
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