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Varekai du Cirque du Soleil : une épopée fantaisiste et divertissante

du Cirque du Soleil : une épopée fantaisiste et divertissante
MUNICH, GERMANY - MARCH 31: Acrobats of the Canadian circus company Cirque du Soleil perform at Olympia Stadion during a rehearsal of the new show 'Varekai' on March 31, 2010 in Munich, Germany. 'Varekai' tells a modern version of the ancient Greek myth of Icarus. Falling from the sky a young man lands in a magical forest populated by fantastical and extraordinary people. The word Varekai means 'Wherever' in the Romany language of the gypsies the universal wanderers. (Photo by Johannes Simon/Getty Images)
Johannes Simon via Getty Images
MUNICH, GERMANY - MARCH 31: Acrobats of the Canadian circus company Cirque du Soleil perform at Olympia Stadion during a rehearsal of the new show 'Varekai' on March 31, 2010 in Munich, Germany. 'Varekai' tells a modern version of the ancient Greek myth of Icarus. Falling from the sky a young man lands in a magical forest populated by fantastical and extraordinary people. The word Varekai means 'Wherever' in the Romany language of the gypsies the universal wanderers. (Photo by Johannes Simon/Getty Images)

Varekai signifie «peu importe le lieu» dans la langue des Roms. Dans le spectacle du Cirque du Soleil, conçu et mis en scène par Dominic Champagne, cet endroit de tous les possibles se trouve au cœur d’une forêt, au sommet d’un volcan. Plusieurs créatures fantastiques s’y côtoient et célèbrent la vie. Colorées, elles nous émerveillent et nous font rire.

Le retour du Cirque du Soleil en sol québécois est devenu une tradition annuelle dans le temps des Fêtes. L’an dernier, c’est Saltimbanco qui terminait son périple de 20 ans dans l’antre du Canadien de Montréal, alors qu’en 2011, Dralion nous plongeait dans son amalgame d’arts acrobatiques chinois, symbolisant le mariage entre l’humain et la nature. Moins bon enfant que Saltimbanco, plus fantaisiste que Dralion, Varekai remplit sa mission de divertissement grand public, sans révolutionner le genre.

Active depuis la naissance de la production en 2002, la troupe de Varekai a voyagé partout à travers le globe et a été applaudie par huit millions de spectateurs sur cinq continents en 11 ans. Jusqu’ici présentée sous un chapiteau, la fresque reprend aujourd’hui les routes nord-américaines pour une tournée des arénas, ce qui a nécessité plusieurs ajustements techniques. Le collectif réunit 50 artistes et musiciens représentant 18 nationalités.

Sur scène se dresse l’immense forêt où sera parachuté Icare, personnage central de cette épopée imaginaire. C’est à travers les yeux de ce jeune homme sensible qu’on découvre ce monde parallèle où ne s’impose aucune limite. Les différents tableaux, dont certains se démarquent surtout par leur beauté, et d’autres, grâce à leurs acrobaties impressionnantes, dépeignent son évolution en cette terre surréelle.

Recette efficace

Varekai applique à la perfection tous les éléments scénographiques qui font la «recette gagnante» du Cirque du Soleil : trame poétique, costumes flamboyants, musique inspirée, lenteur étudiée de certains numéros, prouesses spectaculaires et touches d’humour parsemées ici et là.

Certains segments sont drôles et légers, comme ceux mettant en vedette le tandem de clowns formé d’une poupée blonde et maladroite et d’un chanteur de charme raté. Ils se pourchassent, trébuchent, jouent à cache-cache et font même appel à une personne du public pour un tour très amusant déployé devant et derrière un rideau. L’assistance a semblé beaucoup apprécier l’interprétation de Ne me quitte pas par le gaillard aux cheveux noirs, qui apparait et disparait un peu partout dans la salle au gré des éclairages. Sympathique, mais ces clins d’œil détonnent parfois avec le reste du spectacle qui est plus solennel.

À d’autres moments, on s’extasie devant les exploits des artistes, qui s’élancent et se contorsionnent sans ménagement. On retient principalement la prestation de clôture, une performance de balançoires russes, où les protagonistes se jettent d’une toile à l’autre en étant projetés très haut dans les airs. Le mouvement des balançoires rend parfois l’opération complexe, et c’est ce qui génère les «Oh!», les «Ah!» et les «Wow!» dans les gradins. Les jeux d’équilibre sur cannes et sur béquilles épatent, tout comme les multiples déclinaisons de vol et de cerceau aérien. Très jolie, la parenthèse de surface glissante distille une douce féérie. Juste avant l’entracte, la chorégraphie de danse géorgienne, toute en tons de rouge, en met plein la vue et clôt admirablement bien le premier chapitre. Enfin, ne passons pas sous silence, non plus, les défis relevés de jonglerie, l’un avec les mains et la bouche, et l’autre avec ses chapeaux qui virevoltent dans les airs. Plaisant, tant pour les petits que pour les grands.

Si, de prime abord, la description de l’histoire de Varekai évoque une sorte de fourre-tout où toutes les divagations sont permises, force est d’admettre qu’au final, l’ensemble se tient et la toile de fond demeure intéressante, malgré quelques longueurs.

Varekai tient l’affiche du Centre Bell jusqu’au 30 décembre. Pour informations : www.cirquedusoleil.com ou www.evenko.ca. Des représentations sont offertes en début ou en fin d’après-midi et en soirée.

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