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Armée canadienne: des généraux critiquent les coupes dans le budget

Armée canadienne: des généraux critiquent les coupes dans le budget
Soldiers with the Canadian Army's 1st Battalion Royal 22nd Regiment return to base on their final operation Thursday, June 30, 2011 in the Panjwaii district of Kandahar province, Afghanistan. Canadian combat operations will end in July as troops withdraw from the southern region and hand control over to the Americans. Canada will transition to a non-combat training role with up to 950 soldiers and support staff to train Afghan soldiers and cops in areas of the north, west and Kabul. (AP Photo/David Goldman)
ASSOCIATED PRESS
Soldiers with the Canadian Army's 1st Battalion Royal 22nd Regiment return to base on their final operation Thursday, June 30, 2011 in the Panjwaii district of Kandahar province, Afghanistan. Canadian combat operations will end in July as troops withdraw from the southern region and hand control over to the Americans. Canada will transition to a non-combat training role with up to 950 soldiers and support staff to train Afghan soldiers and cops in areas of the north, west and Kabul. (AP Photo/David Goldman)

La tension monte entre les hauts gradés de la Défense nationale et le gouvernement Harper sur la manière à employer pour mener à bien d'importantes compressions militaires.

Le réseau anglais de Radio-Canada a appris que ces restrictions touchent le budget de fonctionnement et d'entretien de l'armée, ce qui inclut notamment les montants consacrés à l'entraînement des militaires.

Des sources ont confié à CBC que la stratégie du gouvernement concernant les Forces canadiennes, baptisé « Le Canada d'abord », a fait l'objet d'un débat du conseil des ministres, mardi, à Ottawa.

Le gouvernement ne veut pas réduire le nombre de soldats sous son niveau actuel, soit 68 000, ni toucher au budget prévu pour les équipements de haut niveau, comme les avions et les navires.

Or ces priorités du cabinet ne laissent d'autres choix aux dirigeants de l'armée que de couper dans l'entretien et l'entraînement, ce qui est loin d'enchanter certains experts des questions militaires.

Un critique de poids

Le général à la retraite Rick Hillier, qui a déjà occupé la fonction de chef d'état-major de la Défense, a critiqué la stratégie du gouvernement Harper mercredi.

« Elle détruira la capacité d'intervention des Forces canadiennes (si les compressions budgétaires vont de l'avant) », a-t-il déclaré à CBC.

Selon lui, « l'infanterie ne pourra pas s'entraîner, la marine ne pourra pas naviguer et les pilotes ne pourront pas voler » si les budgets d'entraînement et d'entretien écopent des priorités du conseil des ministres.

Rick Hillier prône une révision de fond en comble de la stratégie militaire, en commençant par réduire le nombre de soldats.

Un budget amputé de 10 %

Le gouvernement Harper a annoncé l'an dernier des compressions de plus de 2 milliards de dollars dans le budget de 20 milliards de l'armée d'ici l'exercice financier 2014-2015 - des coupures qui se font déjà sentir.

Des sources militaires ont confié à CBC que des brigades ont reçu des avis les informant de coupes atteignant 61 % des budgets de fonctionnement et d'entretien.

Ces compressions laissent entrevoir une diminution des fonds consacrés à la nourriture, au carburant et aux munitions lors des entraînements.

Un sujet délicat pour les conservateurs

Les généraux n'ont pas la permission de commenter ces restrictions budgétaires publiquement, car il s'agit d'un sujet sensible qui touche de près la base même du Parti conservateur. Un haut gradé de l'armée a néanmoins confié à la société d'État que le gouvernement coupait dans le budget de la Défense « tout en prétendant qu'il n'y touchait pas ».

L'un de ses anciens collègues, qui travaille aujourd'hui comme conseiller auprès des libéraux de Justin Trudeau, affirme ne pas comprendre comment les Forces peuvent être à court d'argent alors que le ministère de la Défense a dépensé au mois d'avril moins de 1,3 milliard de dollars que ce que son budget lui permettait.

Le Parti conservateur n'a pu déléguer aucun député pour commenter l'affaire mercredi, mais le ministre Rob Nicholson a transmis une déclaration à CBC.

« Notre gouvernement a investi des sommes sans précédent dans les Forces canadiennes, écrit-il. En fait, depuis 2006, le budget de la Défense a crû de 27 %, soit environ 5 milliards de dollars par année. »

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