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Premier album : Martin Barrette persiste, s'obstine et signe

Premier album : Martin Barrette persiste, s'obstine et signe
Courtoisie

Depuis plus d'un an, Martin Barrette réchauffe les salles où son père, Michel Barrette, s'arrête dans le cadre de sa tournée Faut j'te raconte. Armé de sa guitare et de ses textes porteurs de mille images, il assume avec fierté la première partie des spectacles de son paternel, conscient qu'il s'agit là, pour lui, d'une vitrine exceptionnelle pour faire connaître son matériel de jeune auteur-compositeur-interprète.

Mais le garçon compte bien tracer son propre chemin et ne pas faire carrière en tant que «fils de...» toute sa vie. À preuve, âgé d'à peine 23 ans, Martin nous présente aujourd'hui son tout premier album solo, Je m'obstine et signe, une galette dont il signe l'entièreté des paroles. Le disque est sorti en magasin il y a quelques semaines, mais Martin, lui, compose depuis l'âge de 14 ans. Son envie d'écrire s'est d'abord muée en poèmes, et ses aptitudes pour le chant, la guitare et l'harmonica l'ont naturellement mené vers la musique.

«Quand j'écris des chansons, je me casse la tête, explique Martin. Je parle d'affaires qui m'entourent, pas seulement de choses personnelles. J'aime parler des gens, autant de mes amis proches que des incompris de la société. Sur l'album, il y a trois ou quatre histoires d'amour, mais ce sont principalement des observations. Je crois être quelqu'un de très lucide, je me fais des idées sur tout ce qui m'entoure, et je les transforme en chansons.»

Et le titre Je m'obstine et signe n'a pas été choisi au hasard...

«Ça, c'est assez personnel!, s'esclaffe Martin. En studio, quand on enregistrait les pièces, il y avait des frictions, parce que je tenais trop à mes idées. Je ne voulais jamais changer une phrase, parce que je me souvenais comment je me sentais au moment de l'écrire. Je suis assez entêté! Alors, j'ai réalisé que l'album devrait s'appeler Je m'obstine et signe.»

En français et en anglais

Ses sonorités empruntant aux Renaud, Dédé Fortin, Jean Leloup et autres Plume Latraverse, Martin Barrette les a peaufinées en évoluant au sein de divers groupes depuis son adolescence. Il a beaucoup exploré le répertoire anglophone et fait d'ailleurs toujours partie de la formation The Dahlias, un duo qui produit son propre contenu. The Dahlias s'est notamment produit à Montréal, Toronto et Vancouver dans les derniers mois, et un projet d'opus flotte dans l'air, sans que rien de précis ne soit entamé en ce sens.

«Je ne savais pas que mon premier album en serait un solo. J'ai toujours gardé un pied dans la musique un peu plus rock'n'roll, mais la vie a fait que je lance aujourd'hui un album personnel, et j'en suis très fier. Je veux consacrer la majeure partie de mon temps à Martin Barrette mais, quand je vais avoir des trous dans mon horaire, je vais continuer à m'amuser à faire du rock avec The Dahlias.»

Entre la langue de Molière et celle de Shakespeare, son cœur balance.

«Quand on commence à chanter, c'est plus facile de le faire en anglais, et l'inspiration est beaucoup plus présente, mais je préfère composer en français. J'aime que les gens me comprennent et prennent le temps d'écouter mes paroles.»

Fantasme d'exil

À lui seul, son timbre de voix ne laisse planer aucun doute : Martin Barrette est bel et bien le fils de Michel Barrette. Et il n'est pas l'unique autre artiste de la famille, puisque son grand frère Olivier joue dans Unité 9, où il personnifie Sébastien, le fils de Marie Lamontagne (Guylaine Tremblay). C'est également Olivier qui a illustré la pochette de Je m'obstine et signe. Le clan semble tricoté serré, et Martin reconnaît qu'il est normal qu'on lui parle de ses origines en entrevue. Mais il souhaite forger sa propre identité artistique, sans égard à son nom de famille.

«J'ai souvent dit à mes amis que, si ça dure des mois, à un moment donné, je vais devenir un petit peu plus froid quand on va me parler de mon père, mais pour l'instant, ça ne me dérange pas, expose-t-il. Il faut que je m'y fasse. Je préfère qu'on passe à travers la question tout de suite et que ça soit réglé dans un an. Ça fait partie de la vie; que je le veuille ou non, c'est lui, mon père!»

Et ce père qui fait rire les Québécois depuis si longtemps, lui prodigue-t-il des conseils sur le plan professionnel?

«Il me suggère des façons de gérer mon stress et me donne des trucs sur des aspects de la vie médiatique, mais il ne me guide pas musicalement, puisqu'il n'est pas musicien, même s'il adore la musique. Il veille à tout le reste», répond Martin.

À très long terme, Martin Barrette s'imagine œuvrer au cinéma, en tant que réalisateur, scénariste ou acteur. «J'aimerais sortir du Québec, rêve-t-il tout haut. C'est un petit fantasme que j'ai, de vivre le sentiment d'être apprécié dans un autre pays, sans que personne ne sache qui est mon père. Qu'on m'aime pour moi, et non pour lui, et en avoir la certitude à 100%. Je voudrais aller en France ou en Belgique, par exemple.»

Pour connaître toutes les actualités de Martin et ses dates de spectacles, on consulte sa page Facebook.

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