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Les États-Unis détruiront une partie des armes chimiques de la Syrie

Les États-Unis détruiront une partie des armes chimiques de la Syrie
Reuters

DAMAS, Syrie - Les États-Unis ont proposé de procéder à la destruction des éléments les plus dangereux de l'arsenal chimique de la Syrie à des installations situées en mer, a annoncé, samedi, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Le directeur général de l'OIAC, Ahmet Uzumcu, a déclaré depuis La Haye, aux Pays-Bas, que le gouvernement américain fournirait la technologie ainsi que le soutien opérationnel et financier nécessaires pour neutraliser les armes, probablement à partir d'un navire dans la Méditerranée. Les armes doivent sortir de la Syrie d'ici le 31 décembre.

En conférence de presse à Damas, la responsable de l'élimination de l'arsenal chimique syrien de l'ONU et de l'OIAC, Sigrid Kaag, a par ailleurs donné quelques détails concernant la logistique de la mission.

Elle a expliqué que les armes seraient d'abord empaquetées et expédiées depuis les différents sites jusqu'à Lattaquié, le plus important port de la Syrie. Elles seront ensuite embarquées sur des vaisseaux appartenant à divers membres de l'OIAC puis transférées sur des bateaux américains.

Mme Kaag a précisé que les armes ne seraient pas détruites dans les eaux territoriales syriennes.

L'OIAC veut également que près de 800 tonnes de produits chimiques à usages multiples, dont plusieurs sont fréquemment utilisés dans le secteur industriel, soient retirés du pays d'ici le 5 février et détruits par des entreprises privées.

Cette étape fait partie de l'ambitieux plan de l'OIAC pour complètement éliminer les armes chimiques syriennes avant le mois de juin 2014.

Selon M. Uzumcu, 35 compagnies privées ont jusqu'ici proposé leurs services pour participer à la destruction de l'arsenal chimique de la Syrie et font présentement l'objet d'une évaluation.

Il a également invité les 190 pays membres de l'OIAC à prendre part à la mission en offrant un soutien financier ou en engageant directement des firmes pour aider à détruire les armes.

Sigrid Kaag a indiqué que l'opération exigera l'aide de la communauté internationale concernant le matériel d'emballage, la logistique et les autres équipements nécessaires pour atteindre les objectifs.

L'OIAC a reçu le mandat de superviser la destruction de l'arsenal chimique syrien en vertu d'une entente conclue entre les États-Unis et la Russie le 14 septembre. À la suite de cet accord, Washington a renoncé à une frappe militaire qu'il voulait mener contre la Syrie en réaction à une attaque chimique survenue le 21 août en banlieue de Damas qui a fait des centaines de mort, dont plusieurs enfants.

Le gouvernement syrien a reconnu avoir des armes chimiques en sa possession et a accepté de s'en défaire.

Depuis, l'OIAC fait tout en son pouvoir pour respecter l'échéancier serré qui lui a été imposé pour le démantèlement et la destruction de l'arsenal, estimé à 1300 tonnes.

L'OIAC a précisé que toutes les installations syriennes permettant la fabrication d'armes chimiques avaient été détruites ou mises hors service à la fin du mois d'octobre.

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