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Les commerçants d'Hochelaga dans l'incompréhension face aux actes de vandalisme

Les commerçants d'Hochelaga dans l'incompréhension face aux actes de vandalisme
Courtoisie

Des activistes ont sévi mercredi matin dans le quartier d'Hochelaga-Maisonneuve, vandalisant quatre commerces à coups de briques et de marteaux, et laissant derrière eux des messages anti-capitalistes s'indignant contre la «gentrification» du quartier.

Parmi les commerces visés, le restaurant Le Chasseur situé sur la promenade Ontario, dont une des vitres blindées a été brisée.

«On n'est pas là pour gentrifier le quartier, nous on est des passionnés, on trippe à faire de la bonne bouffe, à servir du bon vin, et à rester abordable pour les gens du quartier», a commenté Mathieu Ménard, le propriétaire du restaurant Le Chasseur, qui vit dans le quartier depuis une dizaine d'années.

M. Ménard peine à comprendre ce geste et s'indigne face à ces actes de vandalisme qui ont eu tendance à se multiplier cette année, notamment sur la place Valois.

«Quand on s'attaque à un petit restaurant, on ne s'attaque pas aux banques ou à la finance. Je peux comprendre la crainte de l'embourgeoisement, c'est pas en détruisant les petits commerces, ou en attaquant les gens comme moi qui travaillent 60 heures par semaine, que ça va faire changer les choses», a-t-il ajouté.

En plus du restaurant Le Chasseur, les bistros Le Valois, In Vivo et Bagatelle ont aussi été touchés par ces actes, obligeant même ce dernier à fermer pour la journée.

Au restaurant Le Valois, deux vitres ont été totalement brisées, alors que les autres ont été gravées de différents messages dont «Fuck» et du symbole anarchiste. La police de Montréal ne sait toujours pas cependant quel groupe d'activistes est à l'origine de ces actes. Une enquête a été ouverte, a confirmé Jean-Pierre Brabant de la police de Montréal.

Un employé du restaurant Le Valois a rapporté au propriétaire, M. Abdel Charmand, avoir vu deux hommes grands et habillés en noir fuir après avoir jeté une brique à l'intérieur.

«Pour nous ce n'était jamais arrivé avant, mais on a eu des messages verbaux. On n'a jamais eu de trouble avec les gens du quartier», a raconté M. Charmand, installé sur la place Valois depuis 2007.

M. Brabant a confirmé que ce n'était pas la première fois que de tels actes se produisaient. M. Ménard avait prévenu les autorités l'année dernière, voyant de telles revendications monter au sein du quartier.

«Va falloir faire quelque chose, a-t-il réagi. C'est du viol urbain, c'est grave comme acte. Le problème à Hochelaga ce n'est plus la prostitution, c'est ce groupe d'activistes».

M. Ménard va devoir débourser presque 1000$ pour les travaux de son restaurant, un montant inférieur à la franchise de son assurance, donc qui ne sera pas pris en charge.

«C'est de l'argent que je n'ai pas. C'est me mettre dans le trou pour rien», a-t-il dit, exaspéré.

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