Les médias pourraient mettre la main dès le 6 décembre sur les transcriptions de conversations, interceptées par la police, entre de possibles gangsters qui parlent de Rob Ford entre-eux.
Un juge de la Cour supérieure de l'Ontario a tranché, mercredi, en faveur des médias qui souhaitent que ces documents soient dévoilés au nom de l'intérêt public.
Ces transcriptions ont été déposées en cour dans le cadre de l'enquête policière sur un ami du maire de Toronto, Alessandro Lisi, qui a été accusé, le mois dernier, de trafic de drogue et d'extorsion.
L'avocat de l'accusé s'opposait au dévoilement de ces conversations téléphoniques, affirmant qu'elles pourraient donner aux futurs jurés une mauvaise impression de son client et donc mettre en péril son droit à un procès juste et équitable.
Le magistrat Ian Nordheimer a donné à l'avocat et à la Couronne jusqu'au 6 décembre pour en appeler. Sinon, la vingtaine de pages seront rendues publiques à cette date.
Dans d'autres documents judiciaires déjà rendus publics, on apprenait que la police avait observé une série de rencontres suspectesentre Rob Ford et Alessandro Lisi qui s'échangeaient des sacs et des enveloppes. D'anciens employés du maire ont par ailleurs affirmé à la police qu'il était alcoolique, consommait de la drogue et avait amené une prostituée à l'hôtel de ville.
Le maire a admis avoir déjà fumé du crack, mais a nié être toxicomane ou alcoolique. Il s'est aussi insurgé des allégations selon lesquelles il avait eu recours à une prostituée.
Pourquoi parlaient-ils de Rob Ford?
En plus d'Alessandro Lisi, les policiers ont épié une cinquantaine d'autres suspects le printemps dernier lors de l'opération Project Traveller contre le trafic d'armes et de drogues.
Le maire n'était pas de ce nombre. Mais son nom est mentionné en anglais et en somali dans les conversations enregistrées. Le contenu de ces échanges n'a pas été rendu public pour l'instant.
Alessandro Lisi est accusé d'avoir fait des menaces pour tenter, en vain, de récupérer la fameuse vidéo de Rob Ford en train de fumer ce qui semble être du crack. Selon la police, l'accusé aurait par ailleurs offert 450 grammes de marijuana à celui qui trouverait le téléphone cellulaire perdu du maire.
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