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Avec «Delivery Man», Ken Scott s'offre les États-Unis (PHOTOS)

Avec «Delivery Man», Ken Scott s'offre les États-Unis (PHOTOS)
Buena Vista

Les réalisateurs québécois ont le vent en poupe chez nos voisins du Sud. Après Denis Villeneuve (Prisoners) et Jean-Marc Vallée (Dallas Buyers Club), voilà maintenant Ken Scott et son Delivery Man, adaptation américaine du fameux Starbuck. Le film en salles depuis vendredi est produit par Dreamworks, la boîte dirigée par Steven Spielberg. Le cinéaste, scénariste et humoriste à ses heures nous a accordé une entrevue.

On s’en souvient bien. Dès sa sortie en 2011, Starbuck de Ken Scott – coscénarisé avec Martin Petit – s’est avéré un gros succès public. L’histoire de David Wozniak (interprété par Patrick Huard), donneur de sperme qui apprend dans la stupéfaction être le géniteur de 533 enfants, n’était pas passée inaperçue. Vendue dans 25 pays, la comédie dont il existe déjà une version bollywoodienne (Vicky Donor) et française (Fonzy) a depuis fait le tour des festivals internationaux.

«La version québécoise avait déjà été présentée dans quelques villes des États-Unis. C’est là que j’ai réalisé tout le potentiel du long métrage. Les réactions positives de la part des Américains m’ont convaincu d’en faire une adaptation», explique le réalisateur au téléphone.

De l’aveu de Ken Scott, plusieurs producteurs américains ont très tôt fait part de leur fort intérêt. Le choix s’est finalement porté sur DreamWorks. «Beaucoup de projets de remake peuvent tomber à l’eau. Pour éviter un tel scénario, je voulais des gens qui croient à l’aventure dès le départ. J’ai trouvé au sein de l’entreprise de Steven Spielberg de véritables partenaires», dit-il.

Un Starbuck bis?

À l’exception de la scène d’ouverture et quelques détails de circonstance, Delivery Man est presque un copié-collé de Starbuck. Et c’est voulu. Hormis Sébastien René qui conserve ici son rôle du fils handicapé de Wozniak, la distribution est entièrement américaine. Vince Vaughn (The Break Up) remplace ici le personnage de Patrick Huard, tandis que Chris Pratt et Cobie Smulders se substituent à Antoine Bertrand et Julie LeBreton. «En fait, la différence entre la version québécoise et américaine se situe dans l’interprétation des acteurs. Chacun apporte sa façon personnelle de jouer», ajoute-t-il.

N’empêche, Delivery Man et Starbuck sont des frères siamois sur pellicules. Les mêmes scènes, les mêmes dialogues et la même trame composent les deux moutures. «Mon intention n’était pas de raconter une autre histoire, se défend le réalisateur. Je voulais plutôt offrir aux Américains le même plaisir que les Québécois ont ressenti en voyant le film. Et croyez-moi, cela s’est avéré plus difficile à faire que de réaliser une œuvre inédite, car il faut pouvoir recréer la même magie avec des acteurs et un lieu de tournage vraiment différent».

New York, la ville de tous les possibles

Le cinéaste a donc intégré son adaptation dans une réalité américaine et quoi de mieux pour y parvenir que de situer son remake en plein cœur de la Grosse Pomme. «La ville de New York est le lieu rêvé parce qu’elle réussit à donner au scénario une certaine crédibilité. C’est une grande citée dynamique habitée par une population de toutes les origines. Qu’un homme se retrouve le père de centaines d’enfants n’y serait pas étonnant», assure-t-il.

Une chose est certaine. Les portes d’Hollywood semblent dorénavant ouvertes pour Ken Scott. Le réalisateur est en plein tournage de sa prochaine comédie Business Trip avec de nouveau Vince Vaughn à l’affiche qui donne cette fois la réplique à James Franco et Sienna Miller. «Je reviens de Berlin où j’ai tourné quelques scènes du film. Je suis maintenant à Boston pour continuer le tournage», annonce-t-il.

Delivery Man (Donneur anonyme) – Buena Vista – Comédie dramatique – 105 minutes – Sortie en salles le 22 novembre 2013 – États-Unis.

Avec «Delivery Man», Ken Scott s’offre les États-Unis

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