Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Tros gros pour prendre l'avion, il pourra rentrer chez lui en bateau

Tros gros pour prendre l'avion, il pourra rentrer chez lui en bateau
afp

La fin du cauchemar approche pour Kévin Chenais. La compagnie maritime britannique P&O a annoncé mercredi 20 novembre qu'elle accepte de prendre en charge le jeune homme obèse que plusieurs compagnies dont British Airways et Eurostar ont refusé de véhiculer. Il pourrait donc regagner son domicile après plusieurs semaines de calvaire.

Il devait initialement regagner la France fin octobre à l'issue d'un traitement de plusieurs mois, aux États-Unis, pour soigner le dérèglement hormonal qui l'amène aujourd'hui à peser 230 kg. Mais son retour dans l'Hexagone ne s'est pas du tout passé comme prévu. Récit de cette histoire tristement rocambolesque.

Mai 2012: voyage aller vers les États-Unis

Il y a dix-huit mois, quand la famille Chénais part aux États-Unis pour suivre un traitement dans une clinique de Rochester (Minnesota), la compagnie aérienne British Airways assure le transport.

7 novembre: la famille bloquée à Chicago

A l'issue de sa cure, la famille espère regagner la France, comme elle a gagné les États-Unis, par les airs. Mais là, stupeur et colère, la compagnie British Airways refuse de le prendre en charge. La compagnie aérienne estime qu'elle n'est pas en mesure d'assurer la sécurité du jeune homme qui a besoin de soins y compris durant le vol.

Sa mère excédée prend la parole sur une chaîne de télévision locale après avoir été bloquée plus de dix jours, avec son fils dans un hôtel de Chicago où tous devaient embarquer pour la France: «S'ils ont pu amener (notre fils) avec ce problème jusqu'ici en classe économique, il y avait un moyen de le ramener en classe économique (...) chez lui, pour qu'il continue à suivre ses traitements médicaux», a-t-elle fait valoir.

Quant à son père il a expliqué que British Airways n'avait payé «que cinq nuits d'hôtel» à Chicago où ils en ont finalement passé treize, en attendant de trouver une solution.

13 novembre: Chicago-New York en train

Aucune solution aérienne n'est trouvée, obligeant la famille à gagner New York pour tenter de prendre un vol vers l'Europe. C'est en train que Kévin Chenais gagne Big Apple. «Le voyage s'est bien passé mais il était très fatiguant», a expliqué la mère qui dénonce cependant avoir du débourser 1200 dollars (890 euros) pour ce trajet. Dès lors, l'idée est d'embarquer sur un paquebot, le Queen Mary qui assure la liaison jusqu'à Southampton dans le sud de l'Angleterre. Les billets sont même achetés pour un coût global de 2200 dollars (1600 euros).

19 novembre: Virgin Atlantic assure le vol New York-Londres

Finalement, après un nouveau refus de la compagnie maritime, c'est par les airs qu'il traverse l'Atlantique. La compagnie Virgin Atlantic accepte de le prendre gratuitement en charge. Pour autant ce vol vire au cauchemar pour Kévin qui témoigne à son arrivée à Londres: «Terrible, terrible, terrible, le vol a été très dur. Je n'arrêtais pas de pleurer pendant le vol. J'ai beaucoup de problèmes avec la peau derrière les cuisses», a-t-il précisé.

19 novembre: Eurostar refuse de lui faire traverser la Manche

Kévin ne devait passer que très peu de temps à Londres, le temps de rejoindre la gare de St Pancras pour prendre un Eurostar et rentrer en France. Mais là, nouvelle désillusion, la compagnie ferroviaire refusant de le prendre en charge. «Son poids fait que nous ne pourrions pas prendre en charge la personne, nous ne pourrions pas la porter et l'évacuer en cas d'incident», a expliqué une porte-parole.

Le consulat de France qui l'accompagne depuis qu'il est en Grande-Bretagne a trouvé une solution pour passer une nuit à l'hôtel, en attendant une solution.

20 novembre: P&O accepte de le transporter en France

La bonne nouvelle est venue d'un porte-parole de la compagnie maritime P&O. «M. Chenais va voyager aujourd'hui (mercredi 20 novembre) sur l'un de nos super ferrys, le Spirit of Britain ou le Spirit of France. Nous ne lui demanderons aucun frais supplémentaire car nous sommes vraiment heureux de pouvoir l'aider», a promis la compagnie selon des propos rapportés par nos confrères du HuffPost britannique.

Il devrait donc arriver dans la journée à Calais. Il restera alors à faire, en véhicule médicalisé les 750 kilomètres jusqu'au domicile familial de Ferney-Voltaire dans l'Ain. «On a hâte de rentrer. Nous voulons être là pour Noël, parce que notre fille nous attend, et toute la famille - mon beau-frère, ma belle-soeur, tous les amis», précise sa mère.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.