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Les militants de Greenpeace pourraient être détenus trois mois de plus en Russie

Encore trois mois de détention pour les militants de Greenpeace
AFP

MONTRÉAL - La détention des militants de Greenpeace arrêtés près d'une plateforme pétrolière de Gazprom dans les eaux de l'Arctique risque de se prolonger encore trois mois. Le comité d'enquête de la Russie a annoncé vendredi ses intentions de formuler une demande en ce sens au juge responsable.

Ces intentions se sont déjà matérialisées pour six militants puisque des demandes ont été déposées dans la journée de vendredi au tribunal régional de Kalininskiy. Les autres requêtes doivent être présentées au cours de la semaine prochaine dans l'objectif de garder les militants en prison, dont les deux Canadiens Paul Ruzycki, de Port Colborne et Alexandre Paul, de Montréal.

Greenpeace désigne désormais les captifs sous le nom des «30 de l’Arctique». Les 28 militants, un photographe et un vidéo-journaliste, prenaient part à une mission de Greenpeace à bord de l'Arctic Sunrise. Ils ont été mis à l'arrêt le 19 septembre dernier.

Ces personnes sont toujours maintenues en détention préventive en attente de leur procès. Les activistes, qui font face à des accusations de piraterie et d'hoologanisme, espéraient voir leur réclusion prendre fin le 24 novembre.

Le directeur général de Greenpeace, Kumi Naidoo qualifie cette situation de «grotesque» et «scandaleuse». Selon lui, ces abus de procédures tournent la justice en ridicule.

Ce constat est partagé par Patrick Bonin, responsable de la campagne Énergie et climat de Greenpeace au Québec.

«Ce n'est pas une véritable enquête, c'est davantage de l'ordre du règlement de comptes avec Greenpeace. Ces personnes devraient clairement être libérées. Ces gens ne posent aucune menace pour personne», a insisté M. Bonin.

Les avocats de Greenpeace contesteront ces demandes de prolongation et sont prêts à interjeter appel. Ils entendent également soumettre l'argument subsidiaire que la libération sous caution devrait être accordée aux 30 détenus pendant que l'enquête se poursuit.

Les autorités russes n'ont fait preuve d'aucune clémence jusqu'ici, selon Greenpeace. Dans un engagement précédent, le chef s'accusation de piraterie, passible de 15 ans de prison, devait être remplacé par celui d'hooliganisme, accompagné de 7 ans de prison. Loin de retirer les accusations de piraterie, le comité d'enquête a ajouté celui d'hooliganisme.

Greenpeace maintient que son intervention dans la zone arctique se voulait pacifique et visait à dénoncer les agressions dont est victime l'environnement polaire.

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