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Impact de Montréal: l'avenir de l'entraîneur Marco Schällibaum est très incertain (VIDÉO)

Impact de Montréal: l'avenir de l'entraîneur Marco Schällibaum est très incertain (VIDÉO)

MONTRÉAL - Tout le monde chez l'Impact devra accepter une partie du blâme pour la piètre fin de saison de l'équipe, ont déclaré Joey Saputo et Nick De Santis, mardi, cinq jours après l'élimination du club montréalais en match de barrage à Houston. Sauf que ni le président, ni le directeur sportif ne s'est véritablement prêté à cet exercice lors du bilan de fin de saison.

Même le statut de Marco Schällibaum au poste d'entraîneur-chef est demeuré plutôt nébuleux. Le principal intéressé — absent du bilan de mardi — aurait exprimé à Saputo le souhait de revenir, mais la direction n'est pas encore prête à confirmer son retour. Et ce, même si le 'Volcan suisse' a rempli son mandat en amenant l'équipe en séries pour la première fois, à la deuxième saison du club en MLS.

«C'est bon de savoir que Marco veut être de retour. Il aime la ville et l'équipe. Mais nous devons regarder le bien de l'équipe à long terme, a prévenu Saputo. Si nous sommes sur la même longueur d'ondes après avoir évalué les aspects positifs et négatifs, c'est sûr qu'on va continuer (ensemble). Mais je veux prendre le temps d'analyser ça. On a bien commencé puis on a mal fini, et c'est important de voir pourquoi.»

«Marco a compris qui on est, comment on voulait réagir cette année. Et à l'endroit des joueurs, on a pris plusieurs décisions ensemble, a dit De Santis. Il y a une évaluation à faire parce que c'est sûr que tout le monde se pose la même question, à savoir qu'est-ce qui s'est passé en deuxième moitié de saison.

«Mais je peux vous assurer que le doigt n'est pas seulement pointé vers l'entraîneur, a ajouté De Santis. Tout le monde doit prendre ses responsabilités, mais on doit comprendre aussi qu'on doit évaluer si la Ligue des champions nous a causé des problèmes en MLS, s'il y avait un manque d'expérience en deuxième moitié de saison alors que tout devient plus difficile... Ça fait partie de l'évaluation qu'on doit faire et ça, ça prend beaucoup de temps.»

En ce qui concerne la surutilisation de certains joueurs, le manque de conviction apparent des joueurs dans le dernier droit et les changements qu'on entend apporter à la formation en 2014, Saputo et De Santis n'ont pas offert de pistes de solution, se contentant de dire qu'ils en étaient encore au stade où ils se posaient des questions.

«Était-ce l'inexpérience (du jeu qui se corse en deuxième moitié de saison), était-ce la pression d'être premier qui est devenue trop importante? Ce sont des choses qu'il faut évaluer», a affirmé De Santis, qui a par ailleurs reconnu que la direction tentera de déterminer, entre autres, si Schällibaum a «perdu son vestiaire».

«Il faut regarder également les joueurs qu'on avait, leur niveau d'expérience et la qualité de leur jeu, et voir si chaque joueur a pu apporter ce qu'il était capable d'apporter dans les matchs les plus importants de la saison.»

Par ailleurs, même si Saputo a reconnu qu'il y avait des carences «à certains postes-clés», De Santis n'a pas voulu révéler ses intentions quant aux changements qu'il entend faire. Lorsqu'on lui a demandé si Andres Romero serait de retour la saison prochaine, le directeur sportif a défendu le milieu de terrain en rappelant son jeune âge — 23 ans — et en affirmant qu'il a «beaucoup de potentiel».

En gros, Saputo n'a offert des réponses fermes que dans les cas d'Alessandro Nesta, que des rumeurs désignent déjà comme le successeur de Schällibaum, et de la fin de match tumultueuse à Houston.

«Les rumeurs (concernant Nesta) ne sont aucunement fondées. On n'a jamais parlé à Alessandro de ce poste-là», a lancé le président, qui a par ailleurs présenté des excuses pour les gestes antisportifs de Romero et Marco Di Vaio à Houston.

«Notre comportement n'était pas digne de l'Impact de Montréal, a dit Saputo dans son discours d'ouverture. Au nom de l'Impact, je tiens à m'excuser auprès des supporteurs et de la famille de la MLS. Ce n'est pas l'image que nous voulons projeter. Ce n'est pas nous. Nous faisons toujours les choses de manière professionnelle.»

Saputo a ressenti le besoin, dans son discours d'ouverture, de répondre à ceux qui affirment que Schällibaum n'était pas le seul maître à bord chez l'Impact. Un journaliste américain a notamment écrit que ce n'est pas le Suisse qui a décidé la composition du onze partant lors du match éliminatoire à Houston.

«Je tiens à spécifier que tout au long de la saison, le choix des joueurs dans l'alignement, les changements durant les matchs et toutes les autres décisions techniques du genre ont été celles de Marco et de son personnel d'entraîneurs. Et je suis insulté que les gens puissent penser autrement, a lancé Saputo en lisant son texte. Un président et un directeur sportif passionnés, comme Nick et moi, ne sont pas automatiquement synonymes d'intrusion. Nous avons à coeur le succès du club, alors il est normal de nous engager, surtout quand on voit l'équipe en chute libre. Par contre, jamais nous n'irons au-delà de l'autorité de l'entraîneur-chef.»

Saputo a semblé quelque peu irrité quand on lui a demandé pourquoi Schällibaum n'était pas présent au bilan de fin de saison, mardi. Le président a répondu que les bilans se sont toujours faits à deux personnes chez l'Impact. De toute manière, le Suisse passera à son tour au confessionnal, mercredi, juste avant les joueurs.

Mais le président a carrément perdu son calme quand on a essayé de savoir si Jesse Marsch, l'entraîneur de l'Impact l'an dernier, recevra encore un salaire du club en 2014 — ce qui voudrait dire que le club pourrait potentiellement payer Marsch et Schällibaum à ne rien faire, l'an prochain. On sait que Schällibaum est assuré d'un salaire puisqu'il a rempli son mandat en amenant l'Impact en séries.

«Et alors? Peu importe! Pourquoi tenez-vous tant à le savoir, est-ce toi qui va payer?, a lancé Saputo. Ça n'a pas d'importance qui reçoit encore un salaire. L'important, c'est aujourd'hui, et quelle direction nous allons prendre en vue de demain, peu importe que cinq ou 10 entraîneurs reçoivent un salaire.»

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