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Nouveau maire de Montréal: Denis Coderre se présente en rassembleur

Denis Coderre se présente en rassembleur

Visiblement peu préoccupé par la minorité qu'il détient au conseil municipal, le nouveau maire de Montréal, Denis Coderre, affirme qu'il veut travailler pour tous les Montréalais et qu'il est prêt à collaborer avec quiconque a l'intention de faire avancer les affaires de la Ville.

En entrevue à ICI Radio-Canada Télé, M. Coderre a assuré que même s'il n'a pas réussi à obtenir les 33 conseillers municipaux nécessaires à sa majorité, mais plutôt 28, il a tout de même une marge de manuvre grâce aux 8 conseillers indépendants élus, qui pourraient peut-être accepter de se joindre à son équipe.

Quant aux mairies d'arrondissement, qui seront contrôlées en majorité par l'Équipe Denis Coderre, mais dont plusieurs reviennent aussi à ses adversaires, Denis Coderre n'y voit pas un problème. « Ils ont un certain pouvoir, mais j'ai un pouvoir certain [...] Un arrondissement est une plus-value, pas une ville de plus », a-t-il lancé.

Selon lui, il est possible de trouver une façon pour que tous les élus travaillent ensemble. « Je ne suis pas dogmatique [...] Le leadership, c'est l'attitude, la façon de travailler en équipe. [...] Et nous avons une obligation de résultat », a-t-il dit.

Contrer la corruption

Pour ce qui est de ses premières actions à l'Hôtel de Ville, Denis Coderre indique que sa priorité est la mise en place dans les 100 premiers jours de son plan anticollusion et anticorruption, dont la nomination d'un inspecteur général qui verra à la transparence des activités municipales.

Denis Coderre veut ainsi changer la culture de l'administration municipale. « Ce plan vise l'éducation, le contrôle et la coercition », indique-t-il.

Par ailleurs, le nouveau maire affirme que le « filtre Denis Coderre » continuera à être utilisé, et que toute personne soupçonnée de malversation devra en subir les conséquences.

Denis Coderre place également dans ses priorités la renégociation des régimes de retraite des employés municipaux. « Nous avons des responsabilités face aux payeurs de taxes », affirme-t-il.

« Régis [Labeaume] a besoin de se calmer »

Toutefois, bien qu'il dise vouloir s'asseoir avec le maire de Québec, Régis Labeaume, afin de réfléchir à la meilleure façon de le faire, il dit vouloir faire les choses différemment de ce dernier. Rappelons que le maire de Québec est visé par des plaintes et même la menace d'éventuelles poursuites venant des syndicats de sa ville, qui lui demandent de cesser de dénigrer publiquement les fonctionnaires municipaux.

« Régis a besoin de se calmer [...] Je n'ai pas l'intention de négocier publiquement à coups de poing sur la table », a déclaré Denis Coderre. En point de presse, le maire Labeaume a eu cette réaction : « Le power trip commence de bonne heure! »

Par ailleurs, le nouveau maire montréalais ne semble pas inquiet de faire valoir ses droits au gouvernement. Il a répété à plusieurs reprises qu'il avait déjà parlé avec le ministre des Affaires municipales du Québec, Sylvain Gaudreault.

Retour sur la campagne électorale

Denis Coderre est aussi revenu brièvement sur la campagne électorale. « Il y a eu beaucoup d'attaques personnelles. Je disais un peu à la blague hier que j'ai tellement reçu de boue que je n'ai plus besoin d'aller au spa, je vais avoir une belle peau », a-t-il dit.

Le maire ne ferme cependant pas la porte à la coopération avec ses adversaires. « Chose certaine, M. Côté est un gentleman. Je pense que tout le monde peut amener de l'eau au moulin. On va laisser retomber la poussière, mais il a été inspirant dans cette campagne », a-t-il commenté.

Quant à Richard Bergeron, il a noté que son programme avait du contenu, bien qu'il se dise en désaccord avec sa « façon d'être et son approche, qui est un peu dogmatique ». « Mais il fait partie des Montréalais qui veulent faire une différence », a-t-il souligné.

M. Coderre a par ailleurs qualifié Mélanie Joly de fougueuse et dynamique, affirmant que Montréal a besoin d'hommes et de femmes qui peuvent offrir leur contribution.

« Si les gens ne veulent pas jouer de la petite politique, s'ils veulent vraiment qu'on travaille ensemble pour le bien-être, on pourra s'asseoir et regarder la situation », a commenté Denis Coderre.

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