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Deux journalistes français morts au Mali : comprendre le regain de violences dans le nord du pays et à Kidal

Comprendre la situation au Mali
AFP

Le Mali n'est toujours pas guéri. Samedi 2 novembre, la France est en deuil après la mort de deux journalistes très expérimentés de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, enlevés par des hommes armés puis assassinés dans le nord-est du Mali, à Kidal.

Occupé en 2012 par des islamistes armés liés à Al-Qaïda après une nouvelle rébellion lancée par le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et un coup d'Etat à Bamako, le nord du Mali reste une zone très instable. Et cela en dépit d'une intervention internationale armée initiée par la France en janvier et toujours en cours pour traquer les jihadistes de la région.

Depuis la semaine dernière, la France était passée à la vitesse supérieure avec une nouvelle opération de grande envergure baptisée "Hydre", pour "éviter (une) résurgence" de "mouvements terroristes" à l'approche d'élections législatives dont le premier tour est prévu le 24 novembre. Cette opération associe 1500 soldats français aux les forces armées maliennes ainsi qu'aux forces de l'ONU (la Minusma).

Plusieurs attaques armées en un mois

Les Français, l'ONU et les Maliens "ont été surpris et sont inquiets par cette résurgence de groupes différents (islamistes et touaregs, ndlr) qui frappent à nouveau dans le nord du Mali" (voir le diaporama en fin d'article), d'où cette opération de grande envergure", qui doit durer une dizaine de jours ou plus, avait expliqué Jean-Hervé Jezequel, chercheur à Dakar pour l'International Crisis Group (ICG).

C'est la première fois qu'autant d'hommes de chaque force militaire travaillent ensemble dans le nord du Mali, avec pour but de lutter contre "le terrorisme" qui "est installé" au Mali et dans d'autres régions du Sahel, avait reconnu le 25 octobre François Hollande.

Selon le président français, "le terrorisme [...] n'a pas été vaincu par notre seule intervention au Mali", même s'il "a été abîmé, attaqué". En effet, après une accalmie de plusieurs mois et l'élection d'IBK, les groupes jihadistes ont repris leurs attaques meurtrières au mois de septembre, tuant en une vingtaine de jours une dizaine de civils et de militaires maliens et tchadiens membres de la Minusma.

Des violences qui se sont produites à quelques semaines des élections législatives (24 novembre et 15 décembre), "cible idéale" pour le "type d'opérations" menées par les jihadistes, remarquait Jean-Hervé Jézequel.

Kidal, une région sous tension

Après l'assassinat des deux journalistes français, le nord du Mali, et plus particulièrement la ville de Kidal, viennent une nouvelle fois de montrer leur dangerosité et leur instabilité. Omar Ouahmane, grand reporter à Radio France, décrit un secteur du pays très tendu:

Antoine Glaser, journaliste spécialiste de l'Afrique, va dans le même sens sur France Info:

Le 26 octobre, le président malien IBK s'était insurgé contre la situation "inadmissible, insoutenable, intolérable et qui ne saurait prospérer" à Kidal. Les attentats et attaques islamistes s'y sont multipliés depuis un mois.

Pour comprendre, retrouvez ci-dessous le récapitulatif des événements qui ont conduit à l'opération Hydre:

11 septembre 2013

Les dates clés du regain des violences au Mali

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