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Stephen Harper n'évite pas le sujet du Sénat dans son discours d'ouverture du congrès conservateur

Harper appelle le Sénat à se réformer
CP

Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, n'a pas évité le sujet de l'heure, le scandale des dépenses au Sénat, dans son discours prononcé vendredi soir dans le cadre du congrès biennal du Parti conservateur, à Calgary.

M. Harper a présenté les conservateurs comme « le seul parti qui a tenté de réformer le Sénat ». Il a affirmé que les réformes conservatrices avaient d'abord été bloquées par l'opposition, lorsque son parti était minoritaire à la Chambre des communes, et sont maintenant freinées par les tribunaux.

« Donc, mes amis, il est temps pour le Sénat de montrer qu'il peut se réformer lui-même. »

— Le premier ministre Stephen Harper

Soutenant que des dépenses inappropriées comme celles de certains sénateurs vaudraient à quiconque d'être renvoyé de son emploi, M. Harper a déclaré que « les Canadiens et Canadiennes veulent, je veux, on exige, que les gens soient tenus responsables ».

Accusant les libéraux d'empêcher les gestes nécessaires, M. Harper appelé le Sénat à suspendre les sénateurs fautifs dès maintenant, sans salaire.

« Harper fuit ses responsabilités », dit le NPD

Le NPD a immédiatement réagi après le discours de Stephen Harper, affirmant qu'« il fuit ses responsabilités » concernant le scandale qui secoue le Sénat.

Le parti de Thomas Mulcair accuse le premier ministre de changer « la version des faits tous les jours ».

Le NPD estime que « pour tenter de minimiser son rôle dans le scandale du Sénat, M. Harper a tenté de blâmer l'opposition et même la Cour suprême ».

Sur la réforme du Sénat énoncée dans le discours de M. Harper, le NPD réplique qu'il s'agissait de l'une de leurs priorités, « mais en 867 jours de session depuis l'arrivée des conservateurs au pouvoir, la réforme du Sénat n'a été abordée que 2 % des jours ».

Attaques contre Justin Trudeau

En prévision des élections générales de 2015, Stephen Harper s'est attaqué au chef du Parti libéral, Justin Trudeau, en s'interrogeant sur sa capacité à diriger l'économie.

« En 2015, nous ne choisirons pas le gagnant de Star Académie », a-t-il ironisé.

« La seule politique commerciale dont s'est occupé Justin Trudeau est le commerce de la marijuana », a-t-il ajouté, sans mentionner que son parti a lancé un tout nouveau secteur commercial d'une valeur de 1,3 milliard de dollars qui devrait permettre à quelque 450 000 Canadiens d'avoir accès à de la marijuana à des fins thérapeutiques de qualité contrôlée.

Hommages aux populations de Calgary et Lac-Mégantic

Stephen Harper a commencé son discours en rendant hommage aux victimes de la tragédie de Lac-Mégantic et des inondations en Alberta.

« Nous nous souvenons des terribles événements à Lac-Mégantic, qui ont volé des êtres chers à tant de gens. »

— Stephen Harper

Par la suite, M. Harper s'est lancé dans un discours à la gloire de l'action de son gouvernement, au pouvoir depuis janvier 2006, mais majoritaire seulement depuis mai 2011, en énumérant ses réalisations.

Il a affirmé que son gouvernement prenait les « bonnes décisions » qui donnaient des « résultats clairs ».

« Dans un monde en difficulté, le Canada brille. »

— Stephen Harper

M. Harper a assuré que son gouvernement allait « assurer la prospérité des Canadiens maintenant » et « des générations à venir ».

« Nous, les conservateurs, on dit ce qu'on va faire et on fait ce qu'on a dit », a-t-il lancé.

La fiscalité des familles

Il a également abordé la question des impôts en mettant de l'avant la réduction par son gouvernement « des taxes et des impôts des familles canadiennes » et leur maintien à « un niveau bas ».

Pour illustrer son propos, M. Harper a affirmé qu'une famille moyenne de quatre personnes paie « 3000 $ par an de moins en taxes et impôts » depuis l'arrivée des conservateurs à Ottawa, des chiffres qu'il brandissait déjà pendant la campagne de l'automne 2008.

M. Harper a également évoqué la prestation universelle pour la garde d'enfants, une réalisation de son premier mandat, qui « envoie dans les poches des familles canadiennes 100 $ par mois pour chaque enfant d'âge préscolaire ».

Le refrain de la décentralisation

Le premier ministre est passé au volet politique de son discours en affirmant que son parti n'est pas centralisateur et « respecte les champs de compétence des provinces ».

Il a souligné que c'est son gouvernement qui « a donné au Québec la place qui lui revient à l'UNESCO » et qui « a reconnu la nation québécoise ».

Juste après il dira : « Les Québécois savent que notre gouvernement tient parole ».

M. Harper s'est attaqué au chapitre judiciaire en affirmant que son parti est « le seul qui croit que ceux qui commettent le crime doivent purger leur peine en prison, et non pas dans leur salon ».

À chaque fois, M. Harper a rappelé que les libéraux et le NPD avaient voté contre les mesures de son gouvernement.

Message aux Québécois

Il a rappelé que son parti a reconnu l'importance de « la grande nation québécoise ». « Quand je pense à 2015, j'ai l'espoir et l'intention de voir beaucoup plus de Québécois voter avec nous », a-t-il dit.

M. Harper est revenu sur ses promesses électorales en disant que son parti avait pris « plus de 100 engagements » durant la campagne électorale de 2011. « En seulement deux ans, nous en avons tenu 86 », a-t-il affirmé.

Concernant l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne, il a affirmé qu'il était « encore plus grand et plus ambitieux que l'accord de libre-échange nord-américain ».

Cet accord créera, selon lui, des « dizaines de milliers d'emplois ».

Enfin, M. Harper a évoqué 2017 pour la célébration du 150e anniversaire du pays en déclarant : « Notre Canada, le meilleur pays du monde! »

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