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«Clone»: Claude Dubois s'offre un album et une tournée (VIDÉO)

«Clone»: Claude Dubois s'offre un album et une tournée (VIDÉO)

Claude Dubois n’avait pas proposé de matériel original depuis la parution de l’album Dur et tendre, en 2003. Il nous revient aujourd’hui avec un nouveau disque, Clone, et annonce une tournée qui le mènera aux quatre coins de la province, de même qu’une association avec le promoteur evenko. Une jolie façon de souligner ses 50 ans de carrière, qu’il célébrera en 2014, bien que l’homme avoue ne pas carburer à la nostalgie.

«Pour moi, ce retour, c’est comme une rupture du temps, a-t-il expliqué au cours d’un point de presse fort couru, mardi matin. À un moment donné, la musique défie l’âge et les sujets. Si on ne savait pas que c’est moi, ce serait quelque chose de complètement actuel. Je dis donc aux bornés de fermer les yeux et d’ouvrir leurs oreilles!»

Claude Dubois savait depuis déjà un moment qu’il voulait composer de nouvelles pièces, mais ne s’était fixé aucune date de lancement officiel pour Clone. La sortie d’un premier extrait, Voir plus loin, au printemps dernier, a quelque peu changé la donne. Surpris par le succès du morceau, que les radios ont abondamment fait tourner, l’auteur-compositeur a accéléré son processus de création et espérait présenter sa galette au début septembre. Il n’a donc dépassé son délai que d’un mois et demi.

«Je préférais déborder que de faire de la poutine, a-t-il précisé. Et je l’ai appelé Clone dans le sens mécanique, parce que je voulais faire du Dubois, mais sans me répéter. Je ne voulais pas que ce soit ce qu’on connaît déjà de moi, le même genre de mélodie et d’approche au niveau des textes. Je n’ai pas nécessairement voulu aller plus loin, mais le faire différemment, et représenter ce qui m’entoure, mon monde, mes émotions, les gens près de moi.»

Deux versions de Clone sont contenues dans la pochette de l’album : l’une pop, avec davantage d’arrangements, et l’autre, plus sobre. De son dernier effort, Dur et tendre, Dubois se remémore le fait qu’il ne s’était prêté à aucune promotion pour le faire connaître; l’opus serait d’ailleurs introuvable aujourd’hui, aux dires du créateur. Imaginé comme une photographie du Vieux-Montréal, le produit fini était «très arrache-cœur, dur à vivre, pas joyeux à écouter.»

«Cette fois, j’ai fait un disque qui n’a pas toujours les pa-pattes en l’air, mais qui est toujours conçu avec un espoir d’ouverture. L’ouverture d’un monde meilleur, malgré la fragilité et les frissons.»

Une tournée pour faire plaisir

S’il ne souhaite pas tomber dans la redite, Claude Dubois demeure toutefois conscient que ses airs récents ne détrôneront jamais les J’ai souvenir encore, Comme un million de gens, Femmes de rêve, Bébé jajou la toune et autres titres mythiques dans le cœur du public. Voilà pourquoi, en spectacle, dans la prochaine année, il continuera d’entonner ses plus grands succès, tout en saupoudrant ici et là quelques futurs tubes tirés de Clone.

«Je vais garder mon répertoire. Pas parce que je suis paresseux, mais parce que je me mets à la place des spectateurs. Moi, je n’aime pas aller voir un artiste qui me fait la promotion de son dernier disque et qui ne chante pas les chansons que j’aime de lui. Ça me déçoit terriblement. Et je ne suis pas là pour décevoir. Pour moi, chanter, c’est un party, une fête. Quand je me trompe, les gens me chantent les paroles. Avec les nouvelles chansons, ce sera difficile, parce que personne ne les connaîtra! (rires)»

En ce qui a trait à la tournée, c’est pour répondre aux désirs de ses admirateurs que le chanteur a décidé de reprendre la route, lui qui, depuis les années 1970, ne se déplaçait qu’au gré des demandes et des invitations au lieu de s’absenter pour de longues périodes. Plusieurs lui réclamaient à grands cris des arrêts dans leur patelin. Dubois sera accompagné, dans son périple, par trois musiciens. Leur caravane de tournée se mettra en branle le samedi 10 mai, au Théâtre Corona Virgin Mobile, à Montréal, et le vendredi 16 et samedi 17 mai, au Cabaret du Capitole, à Québec.

«Les gens m’engueulaient, a badiné l’icône de 66 ans. Ils étaient fâchés d’être obligés de se rendre dans les grandes villes et dans les casinos pour me voir. Certains m’appelaient même directement, parce que je laisse parfois un numéro de téléphone dans mes pochettes d’albums. Donc, avec evenko, on a fait une fusion. Ça va me permettre de faire des tournées complètes du Québec, ce que je n’avais pas fait depuis des décennies. Dans les trente dernières années, j’allais en région, dans des festivals, dans des événements, mais je ne faisais pas de tournée.»

La Charte, «du tétage»

Claude Dubois n’a jamais eu la langue dans sa poche. Un peu pressé par le temps, mardi, l’éternel rebelle ne semblait pas vouloir trop s’épancher sur les différents sujets d’actualité, mais c’est sans hésitation qu’il s’est prononcé sur le projet de Charte des valeurs québécoises, qui fait couler tellement d’encre depuis quelques semaines.

«Pour moi, c’est du tétage, a-t-il avancé dans un sourire amusé. Ne faites pas comme eux, mais allez voir dans tous ces pays, qui viennent revendiquer plein de choses ici. Allez voir comment c’est, chez eux, et vous verrez ce que vous représentez par vos valeurs. Et considérez qu’ici, vous êtes non pas tolérants, mais accueillants. Ne vous questionnez pas. Continuez comme vous êtes, vous êtes très bien. Voilà ma Charte des valeurs!»

L’album Clone est présentement disponible en magasin. Les billets pour les spectacles de Claude Dubois à Montréal et à Québec sont déjà en vente au www.evenko.ca ou au www.billetech.com.

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