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Pipelines canadiens : le taux d'incidents a plus que doublé en 10 ans

Pipelines canadiens : le taux d'incidents a plus que doublé en 10 ans
A worker climbs an access way at the receiving point for the Friendship 2 crude oil pipeline at the Duna oil refinery operated by MOL Hungarian Oil and Gas Plc in Szazhalombatta, Hungary, on Tuesday, July 9, 2013. Hungary refiner Mol may take part in oil exploration in Montenegro after country calls tender in July, daily Magyar Hirlap says. Photographer: Akos Stiller/Bloomberg via Getty Images
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A worker climbs an access way at the receiving point for the Friendship 2 crude oil pipeline at the Duna oil refinery operated by MOL Hungarian Oil and Gas Plc in Szazhalombatta, Hungary, on Tuesday, July 9, 2013. Hungary refiner Mol may take part in oil exploration in Montenegro after country calls tender in July, daily Magyar Hirlap says. Photographer: Akos Stiller/Bloomberg via Getty Images

Le taux d'incidents liés à la sûreté des oléoducs et gazoducs a plus que doublé au cours de la dernière décennie au pays, selon des informations obtenues par CBC/Radio-Canada.

Les données, compilées par l'Office national de l'énergie, concernent quelque 71 000 km de pipelines et d'oléoducs réglementés par le gouvernement fédéral, et gérés par 90 compagnies, qui traversent les frontières provinciales ou internationales. Les chiffres ont été obtenus en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

Dans ce réseau, on rapportait 45 incidents en 2000, alors que le nombre a grimpé à 142 en 2011. Lorsque ces chiffres sont mis en rapport au nombre de kilomètres de pipelines existants (puisque le réseau s'est étendu au cours de la décennie), le taux est environ deux fois plus élevé.

Ces incidents incluent les fuites, les déversements, les incendies, ou encore les accidents de travail.

La Colombie-Britannique a connu le plus d'incidents de 2000 à 2012 (279), suivie de l'Alberta (244) et de l'Ontario (146).

En ce qui concerne uniquement les fuites et les déversements (par km), ce taux a plus que triplé durant cette période. 18 incidents ont été rapportés en 2000, soit 4 incidents pour 10 000 km. En 2011, le nombre avait atteint 94, ou 13 incidents pour 10 000 km.

Les données ne concernent toutefois pas les pipelines et oléoducs de plus petite taille, sous la juridiction des provinces.

Malgré ces données, l'industrie et l'Office national de l'énergie continuent d'affirmer que les conduites offrent le mode de transport le plus sécuritaire.

Selon la présidente de l'Association canadienne de pipelines d'énergie, ces données n'indiquent pas une augmentation du nombre d'incidents sérieux.

Plutôt, Brenda Kenny affirme que l'industrie rapporte les incidents de façon plus assidue.

L'Office national de l'énergie ajoute que les compagnies comprennent mieux maintenant ce qu'elles doivent rapporter.

Mais l'Institut Pembina, un centre de recherche sur l'énergie et l'environnement, estime que cette explication est incomplète.

Selon le porte-parole, Nathan Lemphers, les conduites vieillissantes occasionnent de plus en plus de fuites.

« Les pipelines actuellement dans le sol vieillissent et, dans certains cas, transportent plus de produits. Alors, nous assisterons à davantage d'incidents et de défectuosités dans ces pipelines, à moins qu'ils ne soient maintenus adéquatement », fait-il valoir.

L'industrie pétrolière et gazière compte sur la construction de nouveaux pipelines et oléoducs pour acheminer les ressources vers l'extérieur du pays, comme le projet du pipeline Keystone XL vers les États-Unis, le projet Northern Gateway vers la côte de la Colombie-Britannique, ou encore les projets de pipelines d'Enbridge et de TransCanada orientés vers les provinces de l'Est.

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