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13 choses que vous ignorez peut-être à propos de Lou Reed

13 choses que vous ignorez peut-être à propos de Lou Reed
AFP

Avec le Velvet Underground, Lou Reed a notamment signé le titre Sunday Morning, un de ses morceaux les plus fameux. Ironie du sort, il s'est éteint dimanche 27 octobre, à l'âge de 71 ans. Il restera un des musiciens les plus influents du rock, avant-gardiste par excellence, provocateur et difficile à mettre dans une case. Un artiste pourtant méconnu.

Voici 13 choses que vous ignorez probablement à son sujet.

  • 1 - Des enfants malmenés en studio

Sur l'album "Berlin", sorti en 1973, on peut entendre de nombreux sons d'ambiance. Parmi eux, des enfants qui pleurent et demandent après leur mère. Le producteur Bob Ezrin a en fait enfermé ses deux bambins dans le studio après leur avoir dit : "Votre mère est partie, vous ne la reverrez plus jamais." Lou Reed et Ezrin ont enregistré leurs réactions pour les incorporer dans le titre The Kids. Ils déclareront plus tard que ce moment est un de ceux qu'ils regrettent le plus de leur vie.

  • 2 - Sa seringue avait un petit nom

Sister Ray n'est pas seulement une chanson du Velvet Underground. C'est aussi le nom que donnait Lou Reed à sa seringue. Accro à l'héroïne durant une dizaine d'années, il était du genre à prendre tout ce qui lui passait sous la main : speed, herbe, valium, cocaïne... Durant les années 1970, son staff devait parfois le porter pour l'amener sur scène. A Bruxelles, en 1973, il s'écroule même en plein concert, victime de spasmes tachycardiques. Solide, il s'en remettra et finira sa tournée marathon, toujours accompagné de Sister Ray.

  • 3 - Un grand ami de Vàclav Havel

Vàclav Havel et Lou Reed sont des amis de longue date. Lors de son premier séjour à New York en 1968, Havel, alors dramaturge tchécoslovaque de renom et futur président de la république tchèque, est un des rares à acheter un album du Velvet Underground. "Il me fallait quelque chose d'inconnu et donc introuvable dans notre pays", déclarera-t-il en 2007. Leur amitié poussera même Lou Reed à venir jouer à la Maison Blanche lors d'une visite officielle de Vàclav Havel au président Clinton.

  • 4 - Une réputation mise à mal

Malgré sa réputation de rockeur égoïste, paranoïaque et colérique, Lou Reed possédait une autre facette. Ses engagements en faveur de Greenpeace, Amnesty International, Farm Aid et contre l'Apartheid auront duré toute sa vie. Il disait : "Il faut bien que la notoriété soit utile à autre chose qu'à obtenir sans délai une bonne table dans un restaurant."

  • 5 - Pas de rappel en concert

Lou Reed n'était pas de ces musiciens qui mettent un point d'honneur à interagir avec leur public. En concert, il ne faisait presque jamais de rappel. Lors de sa tournée de 1973, la plus mythique, le public frustré de ne pas pouvoir en avoir un peu plus déclenche régulièrement des émeutes. Lou Reed se fait insulter sur scène, mais ne bronche pas. Ça fait partie du jeu.

  • 6 - Des électrochocs contre l'homosexualité

En 1959, Lou Reed est âgé de 17 ans. Lorsque ses parents découvrent son homosexualité, ils lui imposent de suivre un traitement par électrochocs pour le "soigner". Cette expérience le marquera à vie et aura une influence considérable sur son œuvre, sorte de traumatisme exorcisé au fil des disques. Il l'évoquera d'ailleurs dans la chanson Kill Your Sons, parue en 1975 sur l'album "Sally Can't Dance".

  • 7 - Un des précurseurs de la musique bruitiste

Son album de 1975 "Metal Machine Music" est considéré par beaucoup comme un disque fondateur de la musique industrielle et du rock bruitiste. Lou Reed disait avoir conçu cet album en recherchant le solo de guitare ultime : "Je ne voulais pas être enfermé dans un rythme de batterie particulier, ou un motif ou un accordage particulier, c'était ça l'idée. Juste des guitares, des guitares, des guitares." A sa sortie, les ventes sont catastrophiques, mais l'album jouira d'une reconnaissance tardive.

  • 8 - David Bowie, un de ses plus grands fans

Dans les années 1960, David Bowie faisait partie, comme Lou Reed et le Velvet Underground, de la Factory d'Andy Warhol, collectif artistique organisé autour du maître du pop-art. Pas étonnant qu'il figure parmi les premiers fans du groupe. En 1972, Bowie produira même le premier album solo de Lou Reed, "Transformer" qui sera un succès. Ils ne retravailleront plus jamais ensemble après cela, mais Bowie déclarera plus tard, fièrement : "J'ai dû être la première personne au monde à reprendre une chanson du Velvet Underground."

  • 9 - La bête noire des journalistes

Lou Reed ne s'est pas fait que des amis dans le monde de la presse. Virant les journalistes aux questions qui ne lui plaisaient pas, étant devenu maître dans l'art de mettre son interlocuteur mal à l'aise, il estimait que si les rockstars donnaient l'impression de ne rien avoir à dire, c'est parce qu'elle ne s'adressaient qu'à des rock critics.

  • 10 - Auteur-compositeur pour Pickwick Records

Avant d'être repéré par Andy Warhol, Lou Reed travaillait comme auteur-compositeur dans un petit label new-yorkais, Pickwick Records. La maison de disques produisait des 45 tours de surf music et de rhythm & blues. Lou Reed collabora sur de nombreux titres, notamment I've Got A Tiger In My Tank de The Beachnuts. On peut aussi l'entendre chanter sur l'album "The Surfsiders Sing The Beach Boys Songbook" de The Surfsiders.

  • 11 - L'échec total de Berlin

Pour concevoir un de ses albums majeurs, "Berlin", l'ex-leader du Velvet Underground s'enferme pendant des semaines dans un studio londonien avec le producteur Bob Ezrin, six musiciens de renom, et de la cocaïne en quantité industrielle. Lorsque les producteurs de RCA écoutent le résultat, ils enragent. Ce qui devait être un double album ne sera qu'un simple. Et à sa sortie, en 1973, le magazine Rolling Stone sort les flingues : "Un désastre. Le pire album d'un artiste majeur de l'année." Les ventes seront désastreuses, mais "Berlin" connaîtra le succès plus tard.

  • 12 - L'inspiration des éclairages hitlériens

Lors de sa tournée Rock'n'Roll Animal de 1973, Lou Reed confie à Andy Warhol le soin de concevoir les éclairages scéniques. Comme à son habitude, Warhol copie et détourne ouvertement le travail de ses prédécesseurs. En l'occurrence, celui qu'Albert Speer a effectué pour les meetings et les cérémonies d'Hitler : spots blancs braqués sur Lou Reed contre un immense fond noir.

  • 13 - Un fan de rhythm & blues

Les inspirations de Lou Reed sont rock. Mais ce que l'on sait moins, c'est qu'il fut aussi un grand amateur de rhythm & blues. En 1963, il donne son premier concert à l'université de Syracuse avec Sterling Morrison (futur membre du Velvet Underground). La première chanson s'appelle It's Gonna Work Out Fine. C'est une reprise d'Ike et Tina Turner.

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