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Greenpeace: Alexandre Paul, arrêté et détenu, en Russie écrit une lettre

Greenpeace: Alexandre Paul, arrêté et détenu, en Russie écrit une lettre
Demonstrators take part in a vigil outside of the Russian Center for Science & Culture on October 5, 2013 in Washington, DC to protest against the arrest of environmentalists and journalists by Russian authorities. The Greenpeace activists were protesting against Arctic oil drilling in September when they were arrested and charged with piracy. AFP PHOTO/Mandel NGAN (Photo credit should read MANDEL NGAN/AFP/Getty Images)
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Demonstrators take part in a vigil outside of the Russian Center for Science & Culture on October 5, 2013 in Washington, DC to protest against the arrest of environmentalists and journalists by Russian authorities. The Greenpeace activists were protesting against Arctic oil drilling in September when they were arrested and charged with piracy. AFP PHOTO/Mandel NGAN (Photo credit should read MANDEL NGAN/AFP/Getty Images)

MONTRÉAL - Le militant montréalais de Greenpeace Alexandre Paul, accusé de hooliganisme et incarcéré depuis presque cinq semaines en Russie, a écrit une lettre décrivant les conditions de sa détention, et demande l'aide du public.

Dans une lettre écrite à la main en anglais et rendue publique vendredi par l'organisme environnemental, Alexandre Paul affirme être tenu à l'écart des 29 autres militants de Greenpeace aussi arrêtés lors d'une expédition de l'Arctic Sunrise, le 18 septembre. Les écologistes voulaient escalader une plateforme de forage de Gazprom dans l'Arctique russe pour attirer l'attention sur les risques environnementaux du forage dans cette région.

Un autre Canadien, Paul Ruzycki, de Port Colborne, en Ontario, a lui aussi été arrêté après avoir pris part à l'expédition.

Alexandre Paul, âgé de 35 ans, mentionne également que l'hiver s'installe en Russie mais que l'organisation leur a envoyé, à lui et ses camarades, des vêtements et de la nourriture. Il dit se sentir un peu seul et précise qu'il partage une cellule avec un autre prisonnier qui ne parle pas l'anglais.

«Comme je suis Canadien, vous ne devriez pas vous inquiéter pour moi, mais ayez une pensée pour mes collègues du Brésil, (du sud) de l'Italie, de l'Argentine et de la Turquie. Ils doivent avoir froid.»

Le Montréalais dit également espérer que les Canadiens prendront la parole pour dénoncer la détention des 30 militants de Greenpeace, que ce soit en signant des pétitions ou en contactant des députés fédéraux.

Le militant, qui travaille pour Greenpeace depuis près de 15 ans, affirme que leur arrestation est à la fois «injuste et illégale».

Il demande aussi aux partisans du mouvement d'écrire aux ambassades russes à travers le monde.

«Dites-leur que cet emprisonnement est injuste et illégal», a dit M. Paul.

«Dites-leur que nous ne sommes pas des pirates.»

Selon lui, peu importe ce que les gens décident de faire, ils devraient le faire pacifiquement.

«Nous n'avons rien contre la Russie; en fait, nous avons fait cela pour eux et pour leurs enfants», écrit-il.

Le gouvernement péquiste a demandé à Ottawa d'agir dans ce dossier. Le ministre des Relations internationales Jean-François Lisée réclame la clémence pour Alexandre Paul.

Vendredi, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Canada, Beatrice Fenelon, affirme que le gouvernement est limité dans les informations pouvant être divulguées sur les deux Canadiens.

«Nous sommes au courant de la situation impliquant deux Canadiens à Mourmansk, en Russie, écrit-elle par courriel. Des services consulaires sont offerts aux deux citoyens canadiens, tel que requis.»

Alexandre Paul a dit qu'il demeurerait optimiste.

«Je vais faire ma part, je resterai solide, je ne perdrai pas espoir. Je garderai la foi. Pour un monde meilleur.»

L'Arctic Sunrise a été arraisonné par les autorités russes après un coup d'éclat des militants écologistes contre une plateforme de forage de l'entreprise russe Gazprom, non loin du cercle polaire.

Les 30 militants, qui avaient d'abord été accusés de piraterie, sont désormais sous le coup d'accusations — moins graves — de hooliganisme. Ils pourraient, s'ils sont reconnus coupables, écoper une peine d'emprisonnement maximale de sept ans, au lieu de 15 pour la piraterie.

Greenpeace nie que ses militants aient fait quoi que ce soit de mal, et soutient que de telles accusations sont tout simplement disproportionnées.

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