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Ken Pereira de retour à la commission Charbonneau lundi

Ken Pereira de retour à la commission Charbonneau lundi
CEIC

Ken Pereira sera finalement de retour à la barre aujourd'hui. Il sera suivi durant la semaine de Nicodemo Milano et Stephan Cloutier, deux enquêteurs de la commission.

Un texte de Bernard Leduc

Le contre-interrogatoire de l'ex-syndicaliste, commencé le 7 octobre dernier, avait été suspendu pour un temps indéterminé à la suite d'une chute accidentelle devant sa résidence, tôt le jour suivant.

L'homme, qui souffrait d'un traumatisme crânien, s'est depuis rétabli.

Me André Dumais du CPQMC-International, auquel appartenait M. Pereira avant de passer à la FTQ-Construction vers 2005-2006, poursuivra donc aujourd'hui son contre-interrogatoire malencontreusement interrompu.

Il sera suivi de Me Denis Turcotte de la FTQ-Construction, institution fort malmenée par les nombreuses allégations de M. Pereira, notamment à l'endroit de son ancien directeur général Jocelyn Dupuis.

Le Fonds de solidarité FTQ avait pour sa part annoncé, à la fin du témoignage de M. Pereira, qu'il se réservait le droit de contre-interroger l'ancien directeur général du local 1981 des mécaniciens industriels (2005-2010), mais qu'il attendrait la fin de ces deux premiers contre-interrogatoires avant de faire savoir s'il va de l'avant.

La saga des écoutes électroniques

L'enquêteur Cloutier devait dans un premier temps être entendu la semaine du 15 octobre, pour pallier l'absence prolongée de M. Pereira, mais avait plutôt été remplacé à la barre par Gaétan Morin, vice-président au développement corporatif et investissement du Fonds, pour un exposé didactique sur le fonctionnement de cette institution.

Le procureur Simon Trembay avait alors expliqué procéder ainsi « par respect » pour la Cour d'appel.

Celle-ci devait, en effet, entendre sous peu la requête en sursis du Fonds visant à interdire à la commission l'usage d'écoutes électroniques de certains de ses dirigeants effectuées, entre 2007 et 2009, dans le cadre du second volet de Diligence, tant que la Cour supérieure ne se serait pas prononcée sur la constitutionnalité de leur utilisation.

L'opération de la Sûreté du Québec s'inscrivait dans le cadre d'une enquête portant sur l'infiltration de l'économie légale par le crime organisé.

Les écoutes que devait venir présenter M. Cloutier n'étaient cependant pas visées par la requête. Il s'agit d'enregistrements effectués dans le cadre des élections à la FTQ-Construction de novembre 2008.

Le rejet par la Cour d'appel, le 18 octobre dernier, de la requête en sursis, venu confirmer la décision en ce sens de la Cour supérieure du 11 octobre précédent, de même que celle de la commissaire Charbonneau elle-même, devrait donc se traduire par un usage prochain par la commission d'extraits de ces enregistrements.

La Cour supérieure doit sinon entendre, les 28 et 29 octobre, la requête sur la constitutionnalité même de l'usage par la commission des écoutes, déposée par le Fonds de solidarité, le président de la FTQ et président du CA du Fonds Michel Arsenault, ainsi que par l'ancien PDG de SOLIM, le bras immobilier du Fonds, Guy Gionet.

La décision de la cour pourrait cependant ne pas être rendue avant plusieurs mois.

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Tony Accurso

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