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Des manifestants défendent un avocat de l'opposition arrêté en Haïti (VIDÉO)

Des manifestants défendent un avocat de l'opposition arrêté en Haïti

Des partisans sont venus secourir l'avocat de l'opposition haïtienne, André Michel, qui avait été arrêté par la police mardi soir, alors qu'il avait déposé une plainte pour corruption à l'endroit de la famille du président du pays, Michel Martelly. Ces partisans ont fui avec M. Michel dans une fourgonnette qui arborait une plaque d'immatriculation de fonctions officielles.

L'avocat devait être transféré mercredi vers un pénitencier d'État. Il avait été arrêté en relation avec l'assassinat en 2010 d'un jeune étudiant. « C'est un dossier qu'il a traité. Il n'avait rien à voir avec le meurtre », a déploré Me Carlos Hercule, le bâtonnier des avocats de la capitale. La corporation des avocats de la capitale a d'ailleurs déclenché une grève générale illimitée pour exiger la démission du procureur du gouvernement.

Depuis mardi soir, de violentes manifestations se sont tenues dans les rues de Port-au-Prince pour protester contre cette arrestation. Des barricades en feu et des tas de pierres jonchaient les rues. Les jeunes manifestants ont alors ouvertement contesté le président Martelly, qui voudrait, selon eux, rétablir la dictature en Haïti. « Qu'il le veuille ou non, Martelly doit partir. Il n'a pas sa place en Haïti », ont scandé les manifestants.

Élections prévues en décembre

Toutes ces protestations ont en toile de fond le débat sur la tenue d'élections à la fin du mois de décembre. L'opposition et le président Martelly n'arrivent pas à s'entendre sur l'organisation des élections sénatoriales partielles et municipales. Si les négociations achoppent, le pays pourrait se retrouver en crise politique.

Mercredi, Michel Martelly a d'ailleurs discuté avec le vice-président américain Joe Biden à ce sujet. Ils se sont entendus sur le fait qu'un dialogue devrait s'ouvrir entre les parties afin d'organiser les élections « sans retard supplémentaire ».

Le président haïtien avait évoqué en août dernier les difficultés liées à l'organisation d'un scrutin en décembre, qui coûterait 35 millions de dollars au pays, alors que d'autres élections législatives devraient être organisées en 2014. « Est-ce que le pays peut s'offrir des élections chaque année? » s'était interrogé M. Martelly.

Or, l'opposition croit que le président veut renvoyer tout le Parlement et gouverner à lui seul. Certains partisans réclament même sa démission si des élections ne se tiennent pas d'ici à la fin de l'année.

Les élections visent à renouveler 10 des 30 postes sénatoriaux ainsi que 120 conseils municipaux.

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