La commission Charbonneau a démontré jeudi après-midi que le ministre libéral Tony Tomassi est intervenu auprès du ministère de l'Environnement du Québec pour que la société Carboneutre obtienne un certificat d'autorisation temporaire qui lui aurait permis de recevoir des sols contaminés avec des métaux lourds.
Un texte de Bernard Leduc et Francois Messier
Le cofondateur de l'entreprise de décontamination Benoit Ringuette avait fait état plus tôt en journée des liens entre M. Tomassi et Domenico Arcuri, qui avait pris en main les destinées de Carboneutre en février 2008.
En après-midi, le procureur Denis Gallant a présenté à André Antoine, analyste au ministère de l'Environnement responsable du dossier de Carboneutre à la direction régionale de Montréal, un courriel envoyé par Claudine Metcalfe, du cabinet de la ministre de l'Environnement Line Beauchamp, à la direction de M. Antoine.
Le courriel de Mme Metcalfe fait état de « préoccupations » de M. Tomassi au sujet de Carboneutre. Selon ce dernier, des résultats de tests montraient alors que Carboneutre était finalement prête à recevoir des sols contaminés par des métaux lourds.