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Municipales de Montréal : un sondage qui change les discours

Municipales de Montréal : un sondage qui change les discours
Radio-Canada

Si Denis Coderre, qui jouit d'une confortable avance dans les sondages, affirme ne rien tenir pour acquis, la lutte est rude dans son sillage où Richard Bergeron, qui glisse en troisième position, derrière Mélanie Joly, selon un nouveau sondage, déplore les attaques mensongères du parti de Marcel Côté.

Interviewé mercredi matin sur les ondes d'ICI Radio-Canada Première, Denis Coderre, qui récolte 41 % des intentions de vote dans ce dernier sondage CROP - Radio-Canada, rejette toute forme de triomphalisme.

Affirmant que rien n'est joué et que son parti allait continuer de travailler sans relâche, Denis Coderre n'a pas non plus commenté les performances de ses adversaires, expliquant respecter le travail qu'ils accomplissent et leur engagement.

« Ce qui est important pour l'instant est de se concentrer sur les gens, sur l'ensemble des candidats, sur la victoire et aller chercher la confiance des gens. Il y a encore 20 jours [de campagne] et c'est beaucoup en politique », a expliqué Denis Coderre.

Mélanie Joly mise sur le changement

Pendant ce temps, au parti du Vrai changement pour Montréal, l'équipe de Mélanie Joly a le vent dans les voiles après la publication des résultats du sondage CROP qui la placent en deuxième position dans la course à l'Hôtel de Ville avec 24 % des intentions de vote, selon ce sondage non probabiliste, donc sans marge d'erreur.

Visiblement satisfaite des performances de son parti, Mélanie Joly a expliqué à l'animatrice Marie-France Bazzo qu'elle constate chaque jour la volonté de changement chez les Montréalais.

« Le mouvement d'ascension dans les sondages, moi ça fait déjà quelques semaines que je le remarque », déclare Mélanie Joly.

Advenant le cas où son parti arriverait en deuxième place au lendemain du scrutin, Mélanie Joly assure qu'elle assumera ses fonctions dans l'opposition et qu'elle est en politique municipale pour longtemps.

Richard Bergeron hausse le ton

La publication de ce nouveau sondage n'a cependant pas apporté de bonnes nouvelles au parti Projet Montréal qui glisse en troisième position avec 21 % des intentions de vote.

Interrogé sur cette perte de terrain au profit de Mélanie Joly, le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, tire deux conclusions.

La première est que les campagnes négatives, notamment celles dont son parti a été la cible ces dernières semaines de la part de l'Équipe Marcel Côté, ont beaucoup nui à sa formation.

Le deuxième constat que dresse Richard Bergeron à la suite de ce sondage est que « le prochain maire va être Denis Coderre ou quelqu'un d'autre », et que parmi les options qu'ont les Montréalais, c'est son parti qui offre la meilleure équipe et le meilleur projet pour la ville.

Accusant Denis Coderre de remplir ses coffres de campagne en faisant de la vieille politique et en recyclant l'ancienne équipe d'Union Montréal, Richard Bergeron a déclaré ne pas croire de l'autre côté que les Montréalais puissent adhérer à la vision d'avenir de Mélanie Joly, fondée essentiellement sur des circuits d'autobus.

« Il y a une personne qui a eu plusieurs parties gratuites depuis le début. Je parle de Mme Joly. Il n'y a personne qui a critiqué quoi que ce soit de ce qu'elle annonçait. On me dit que le projet d'une génération c'est des autobus, moi les bras m'en tombent. Je ne peux pas croire que la nouvelle génération rêvant Montréal dise : "Ce que je veux c'est des corridors d'autobus". »

— Richard Bergeron, chef de Projet Montréal

Rien n'est joué, selon Marcel Côté

À la Coalition Montréal, Marcel Côté, dont le parti se retrouve au quatrième rang avec 11 % des intentions de vote, reste positif et nuance l'impact de ce sondage pour sa formation.

Il explique qu'au moment où a été réalisé le sondage, son parti était en pleine tempête après avoir admis que les appels automatisés anonymes faits à un millier de Montréalais provenaient de la Coalition Montréal.

Refusant de tirer des conclusions hâtives à la suite de la publication de ce sondage, Marcel Côté a expliqué que plusieurs variables, dont le taux de participation au scrutin et le nombre d'indécis, pouvaient encore changer considérablement les résultats de l'élection.

Pierre Karl Péladeau

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