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Impasse aux États-Unis : la Maison-Blanche optimiste

Impasse aux États-Unis : la Maison-Blanche optimiste
US President Barack Obama speaks to members of the press in the briefing room of the White House September 27, 2013 in Washington, DC. Obama spoke about a phone conversation he had with Iranian President Hassan Rouhani and a looming government shutdown as the US Congress debates government funding. AFP PHOTO/Brendan SMIALOWSKI (Photo credit should read BRENDAN SMIALOWSKI/AFP/Getty Images)
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US President Barack Obama speaks to members of the press in the briefing room of the White House September 27, 2013 in Washington, DC. Obama spoke about a phone conversation he had with Iranian President Hassan Rouhani and a looming government shutdown as the US Congress debates government funding. AFP PHOTO/Brendan SMIALOWSKI (Photo credit should read BRENDAN SMIALOWSKI/AFP/Getty Images)

La rencontre qui était prévue entre le président américain Barack Obama et des représentants des deux partis au Congrès cet après-midi a été reportée sans qu'une autre date ait été annoncée.

La Maison-Blanche a indiqué que ce report n'est pas mauvais signe puisqu'il vise à permettre aux parlementaires de faire des progrès afin d'arriver à un projet de loi pour mettre fin à la fermeture partielle du gouvernement et rehausser le plafond de la dette.

Le président Obama a déjà déclaré qu'il y avait eu des progrès dans les discussions sur l'impasse budgétaire quant à la reconnaissance que tous les différends ne seront pas réglés d'un seul coup. Il a prévenu les républicains qui ne seraient pas prêts à mettre de côté certaines de leurs revendications qu'une telle attitude a de bonnes chances de mener le pays au défaut de paiement de sa dette.

M. Obama a précisé que l'économie américaine avait déjà été affectée par la paralysie, mais qu'un défaut de paiement en magnifierait les impacts. Il espère que l'esprit de collaboration permettra aux États-Unis de surmonter l'impasse budgétaire au cours des prochaines heures.

De son côté, le leader de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, le leader de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, le président de la Chambre des représentants, John Boehner, et la leader de la minorité démocrate à la Chambre, Nancy Pelosi, participeront à cette réunion, tout comme le vice-président, Joe Biden.

M. Reid a également indiqué, après une réunion privée de 30 minutes avec son vis-à-vis républicain Mitch McConnell, que les deux parties avaient fait des progrès. M. Reid espère avoir une proposition du Congrès à soumettre au président Obama lors de la réunion de l'après-midi à la Maison-Blanche.

La dernière rencontre entre M. Obama et les dirigeants du Congrès remonte au 2 octobre.

Le gouvernement américain est paralysé pour une quatorzième journée de suite après un week-end de négociations infructueuses au Congrès pour mettre fin à la crise. Le temps commence à manquer aux politiciens américains puisque dans trois jours, le pays pourrait se retrouver dans l'impossibilité de payer ses créanciers.

L'échéance est ainsi fixée à jeudi, date à laquelle les États-Unis seront incapables de payer leurs factures puisque la dette aura atteint sa limite légalement permise.

Un week-end infructueux

Les leaders démocrate et républicain, respectivement Harry Reid et Mitch McConnell, ont eu un simple entretien téléphonique dimanche. Ils ont échoué dans leur tentative d'en venir à un accord afin de relever le plafond de la dette américaine ou de rouvrir le gouvernement. Les sénateurs se réunissent en début d'après-midi pour tenter à nouveau de trouver une solution.

Recul en bourse

En l'absence d'une entente, la Bourse de New York a ouvert en baisse lundi matin avec un recul de 0,65 % pour l'indice phare, le Dow Jones. Le NASDAQ se contractait de 0,6 %.

Les républicains veulent accroître la réduction des dépenses de l'État alors que les démocrates souhaitent abandonner le régime de réduction budgétaire automatique, en place depuis mars dernier, pour relever les dépenses publiques. Malgré l'échec des pourparlers de dimanche, M. Reid s'est quand même dit optimiste de parvenir à un accord.

M. McConnell insiste, quant à lui, sur la proposition commune d'un groupe de 12 sénateurs des deux camps. Celle-ci propose de la réouverture du gouvernement en vertu d'une entente de six mois qui relèverait le plafond de la dette jusqu'au 31 janvier. Le président Barack Obama s'oppose toutefois à cette solution à court terme qui menacerait de replonger le gouvernement dans l'impasse à la fin de l'année.

Le collaborateur de Radio-Canada Pierre-Yves Dugua avance que la radicalisation de la droite américaine et des erreurs stratégiques du président Barack Obama ont mené le pays à cette impasse. M. Dugua croit que le président Obama est détesté par les républicains pour les avoir ignorés au début de son premier mandat à un moment où il détenait la majorité dans les deux chambres.

La situation s'est aggravée lors de la défaite des démocrates aux élections législatives de novembre 2010, lorsque le président a perdu la majorité à la chambre des représentants. Il est depuis incapable de s'entendre avec les républicains tant sur le budget, le plafond de la dette que sur le contrôle des armes à feu ou sur l'immigration.

En 2011, une confrontation similaire s'était réglée in extremis, une heure avant l'échéance.

Pendant que les politiciens poursuivent leurs négociations, les citoyens les plus démunis commencent à ressentir les effets de la paralysie gouvernementale. Les programmes sociaux, qui dépendent du financement fédéral, doivent se tourner vers des donateurs afin de maintenir leurs activités.

Les programmes sociaux touchés vont de l'aide au logement à la formation professionnelle en prévision de la réinsertion de certains démunis. Heureusement, petits et grands donateurs ont ouvert leurs goussets pour maintenir les programmes sociaux. Deux philanthropes du Texas ont notamment promis chacun 10 millions de dollars pour des programmes de leur État.

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