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Selon Pierre Curzi, il n'est pas urgent de tenir un autre scrutin provincial

Selon Pierre Curzi, il n'est pas urgent de tenir un autre scrutin provincial
PC

Une autre voix s'élève pour inciter la première ministre Pauline Marois à garder le pied sur le frein.

À l'instar des députés de Québec solidaire, Françoise David et Amir Khadir, Pierre Curzi n'est vraiment pas pressé de voir de nouvelles affiches électorales venir se greffer au paysage québécois. Le président du Nouveau Mouvement pour le Québec espère donc que Mme Marois s'abstiendra de déclencher une campagne dans un horizon rapproché, faisant ainsi mentir les nombreux observateurs qui alimentent les rumeurs en ce sens.

L'ancien politicien et acteur soutient qu'il "s'accommode assez bien" d'un gouvernement minoritaire tout en faisant valoir que si le statu quo est maintenu momentanément, les élus auront non seulement la possibilité de poursuivre certains débats de fond à l'Assemblée nationale mais aussi d'affiner leur stratégie par rapport à des enjeux de premier plan.

Selon lui, il serait "intéressant" de voir jusqu'à quel point le Parti libéral "s'opposerait à un plan de développement économique alors qu'il ne jure que par l'économie" ainsi que de voir les alliances qui pourraient se tisser entre le Parti québécois et la Coalition avenir Québec par rapport au projet de charte des valeurs.

Il estime que si Mme Marois fait preuve de retenue et ne cherche pas à obtenir promptement un autre mandat, les discussions sur ce dernier enjeu pourront vraisemblablement connaître leur dénouement dans un théâtre adéquat c'est-à-dire à l'Assemblée nationale.

Il étaye son point de vue en notant que s'il devait y avoir" un vote [des députés] sur la charte plutôt que d'en faire un des thèmes majeurs d'une campagne électorale, ce serait mieux parce qu'une campagne électorale ça va forcément polariser, diviser alors que si on allait au bout du processus à l'Assemblée nationale, il y aurait probablement un vote majoritaire et ce vote serait plus le reflet du consensus social".

M. Curzi juge que si Mme Marois décide de laisser son autobus de campagne au garage cet automne, ses troupes ne seront pas nécessairement condamnées à mordre la poussière à l'occasion de la présentation du prochain budget.

Il reconnaît que "c'est généralement ce qui se passe quand un gouvernement est minoritaire" mais il ajoute du même souffle que "pour renverser le gouvernement, il faudrait que le Parti libéral soit bien convaincu qu'il ne sera pas minoritaire et il faudrait que la Coalition Avenir Québec soit bien convaincue qu'elle ne va pas disparaître".

Peu importe le moment des prochaines élections, une certitude s'impose dans l'esprit de Pierre Curzi: son nom n'apparaîtra certes pas sur des bulletins de vote.

Il avance "qu'Option nationale aurait bien souhaité qu['il se] joigne plus clairement" au parti mais il précise, après une courte hésitation, que, " pour l'instant, [il n'a] pas l'intention de retourner en politique active".

M. Curzi avait été élu, en 2007, dans la circonscription de Borduas sous la bannière du Parti québécois puis il avait été reconduit dans ses fonctions en 2008. En 2011, il avait quitté le caucus péquiste pour afficher clairement son opposition à un projet de loi visant à sceller l'entente entre Quebecor Media et la Ville de Québec à propos de la gestion du futur amphithéâtre de la Vieille Capitale. Il avait, ensuite, pris la décision de ne pas briguer les suffrages lors du scrutin de 2012.

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