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Appels automatisés: Richard Bergeron et Denis Coderre portent plainte

Appels automatisés: Richard Bergeron et Denis Coderre portent plainte
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Le candidat à la mairie de Montréal Richard Bergeron a déposé des plaintes au Directeur général des élections du Québec (DGEQ), au CRTC ainsi qu'à Élections Montréal relativement à une série d'appels automatisés illégaux faits par la Coalition Montréal de son adversaire Marcel Côté.

En conférence de presse, jeudi après-midi, le chef de Projet Montréal a soutenu que ses appels constituent un procédé vicieux et illégal et a mis en doute la sincérité des excuses de Marcel Côté.

« Ces procédés vicieux, mensongers et illégaux sont indignes d'un candidat à la mairie de Montréal. »

— Richard Bergeron, chef de Projet Montréal

Déplorant le tort qu'ont fait à son parti les « stratégies de salissage » du parti de Marcel Côté, Richard Bergeron a expliqué aux journalistes qu'il n'avait pas l'intention d'en rester là. Tout comme son chef, le maire sortant de l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, ne croit pas à la thèse de l'accident.

«On ne me fera pas croire que c'est une coïncidence, deux événements de salissage en deux semaines, deux accrocs à l'éthique. Il est clair qu'il y a derrière ça une stratégie de salir, de détruire, de manipuler l'opinion», a déclaré M. Ferrandez.

«Ce n'est pas un aveu de M. Côté sur la base d'un problème de conscience. Les journalistes étaient sur le point de révéler le stratagème.»

— Luc Ferrandez, maire de l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal

Le candidat Denis Coderre a aussi indiqué en fin d'après-midi qu'il avait déposé une plainte auprès du DGEQ, et qu'il entendait en déposer une deuxième. Marcel Côté, a-t-il déclaré, « a démontré qu'il est indigne de la fonction qu'il veut assumer ». Il a appelé les candidats à faire preuve de retenue.

Faire des appels automatisés dans le cadre d'une campagne électorale sans que la source ne soit identifiée n'est pas illégal, c'est le faire sans s'identifier qui est illégal.

Marcel Côté admet la responsabilité de son parti et présente des excuses

Lors d'un point de presse jeudi matin, M. Côté a déclaré que l'appel automatisé fait auprès de 980 ne mentionnait ni le nom de son parti ni celui de son agent officiel, et il s'en est excusé. Le candidat a dit qu'il allait rappeler chacune des personnes pour s'excuser et qu'il allait écrire au Directeur général des élections.

« C'est un incident qui est du même ordre d'incident que les pancartes où l'imprimeur avait oublié pour Projet Montréal d'imprimer la même chose. Nous, on prend la responsabilité parce qu'on aurait dû vérifier le texte final et on l'a pas vérifié, mais il manquait la mention », a expliqué M. Côté.

« C'est une erreur de bonne foi et on l'assume. »

— Marcel Côté

En après-midi, il a précisé que l'appel était en fait un sondage interne effectué pour le compte du parti dans l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville. L'exercice visait à tester la popularité de son parti, les caractéristiques que les Montréalais recherchent chez un maire et des « lignes de presse ».

Selon Marcel Côté, le fait que son parti n'a pas été identifié comme il le fallait est attribuable à une « erreur de transmission » entre un pigiste indépendant et la firme MTA, qui effectuait les appels. Ce pigiste, dit-il, a enregistré 90 % des corrections demandées par le parti, mais a oublié d'en transmettre deux.

« Il n'y a pas de complot là-dedans », a assuré Marcel Côté, en expliquant que l'implication de nombreux bénévoles dans sa campagne était propice à engendrer des erreurs de toutes sortes. « On a tout le paper trail de tout ça »

Seules les 150 personnes qui penchaient en faveur de Richard Bergeron ont été interrogées sur un présumé détournement de fonds publics évoqué dans un article de La Presse, a précisé Marcel Côté. L'article soulevait des questions sur des subventions accordées à Milieu de vie dans l'arrondissement Plateau-Mont-Royal.

Marcel Côté a souligné qu'il appuyait cette question sans réserve, en déplorant la « consanguinité » entre l'organisme en question et le parti de Richard Bergeron, au pouvoir dans cet arrondissement.

De 300 à 350 autres personnes susceptibles de voter pour Denis Coderre ont pour leur part été interrogées sur le fait qu'il a recruté de multiples anciens élus d'Union Montréal dans son équipe, a-t-il révélé.

M. Côté souligne que tous les partis font des sondages du genre. Il nie avoir voulu salir la réputation de Richard Bergeron et assure qu'il souhaite que la campagne électorale en soit une d'idées et de débats de fonds.

Il soutient que toute cette histoire est « très mineure ».

Avec les informations de François Cormier

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