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Un débat timide entre les candidats à la mairie de Montréal

Un débat timide entre les candidats à la mairie de Montréal
Radio-Canada

Richard Bergeron, Denis Coderre, Marcel Côté et Mélanie Joly se sont affrontés mercredi soir dans le premier débat en français télévisé de la campagne électorale montréalaise.

Ils ont répondu aux questions de l'animateur du Téléjournal, Patrice Roy, devant un auditoire d'environ 200 personnes à la salle Redpath de l'Université McGill.

Aucun candidat n'est sorti gagnant de l'épreuve. Répondant aux questions de citoyens, les candidats s'en sont tenus à leur progarmme électoral. Aucune surprise donc, et aucun haussement de ton.

L'animateur a d'abord demandé aux candidats ce qu'ils feraient pour relancer la métropole.

Restaurer la confiance

D'entrée de jeu, Marcel Coté a déclaré qu'il fallait un code d'éthique et la nomination à l'exécutif d'un contrôleur des dépenses.

Denis Coderre propose plutôt de créer un poste d'un inspecteur général, de diminuer la sous-traitance et d'abolir la clause du plus bas soumissionnaire.

Melanie Joly, elle, veut instaurer un guichet unique pour les entrepreneurs, supprimer la culture d'initié pour les entrepreneurs et faire davantage de place à la transparence.

Sans surprise, Richard Bergeron veut mettre fin à l'exode des familles vers les banlieues et faire de Montréal la métropole du transport électrifié.

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Les revenus et les taxes

Les candidats à la mairie de Montréal ont été assez vagues quand on leur demandé s'il fallait augmenter les revenus de la ville en augmentant les taxes.

Denis Coderre a dit qu'il fallait un pacte montréalais et donner l'heure juste, et Mme Joly qu'il fallait s'assurer de la transparence pour s'assurer de ne pas augmenter les taxes.

Richard Bergeron a été beaucoup plus clair en disant que la Ville n'était pas pauvre, avec budget de près de 5 milliards de dollars, et qu'il fallait réformer l'administration, beaucoup trop lourde. Quant à Marcel Coté, il s'engage à limiter la hausse de taxe foncière à l'inflation.

La question du transport

Au niveau du transport, certains candidats ont indiqué qu'ils avaient un plan précis.

Mme Joly préconise un Système rapide par bus, un SRB de 130 km pour unir l'est et l'ouest.

M. Bergeron reprend des propositions de Québec et demande d'accélérer la cadence, comme prolonger la ligne bleue du métro pour 2017, créer 200 km de voies réservées, un trolley bus et amorcer la mise en place d'un tramway.

M. Côté répète qu'il faut être réaliste en s'assurant d'abord de la fiabilité du métro, en augmentant le nombre de voies réservées pour les autobus et créer des SRB sur des lignes pilotes.

M. Coderre vend son leadership et propose plus d'autobus et de voies réservées et de transférer la planification du transport de l'AMT à la Communauté métropolitaine de Montréal.

Sur la question linguistique, tous s'entendent pour dire que Montréal est une ville francophone, mais avec une dualité linguistique. MM. Bergeron et Côté ont tenu à préciser que les anglophones avaient des droits et qu'il fallait intégrer davantage les nouveaux arrivants.

Pas beaucoup non plus de débat sur la Charte des valeurs québécoises puisque tous s'y opposent fermement. Denis Coderre et Mélanie Joly ont cependant indiqué qu'il contesterait la charte devant les tribuanux si elle était adoptée.

L'exode des familles

Pour combattre l'exode des familles vers les banlieues, tous proposent de bonifier le programme d'accès à la propriété.

Denis Coderre veut étendre les subventions à l'achat d'une première maison existante, Mélanie Joly propose de donner congé de « taxe de bienvenue » aux jeunes familles, Richard Bergeron de planifier davantage le développement de nouveaux quartiers et Marcel Côté d'exiger des promoteurs qu'ils construisent des logements à trois chambres à coucher.

La question de la gestion du déneigement aura toutefois divisé les candidats. Richard Bergeron et Mélanie Joly proposent de rapatrier la gestion du déneigement à la Ville centre tandis que Denis Coderre et Richard Bergeron parlent plutôt d'améliorer la coordination.

Et la corruption

Question inévitable, comment prévenir la corruption? Selon Mme Joly, il faut plus de transparence, mais surtout s'assurer de changer tous les élus en place, ce à quoi M. Bergeron a ajouté qu'il fallait que les Montréalais « votent pour des personnes qui n'étaient pas là durant les 12 années précédentes ».

M. Coderre a réitéré qu'il fallait un inspecteur général indépendant avec des pouvoirs d'enquête tandis que M. Côté a insisté pour faire la promotion d'une culture d'intégrité.

Les candidats ont conclu le débat en donnant brièvement les raisons pour lesquelles la population devrait voter pour eux.

Mme Joly a dit qu'elle voulait ramener l'intégrité à l'Hôtel de Ville.

Denis Coderre veut que les gens tiennent compte de son expérience et du sentiment de proximité et de confiance qu'il peut dégager.

Marcel Côté a également vendu ses compétences et son expérience.

Richard Bergeron, lui, a dit que les gens devaient voter pour lui parce qu'il avait des projets concrets à proposer.

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