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PKP au PQ?
CP

La rumeur circulait depuis quelques semaines dans les cercles journalistiques. L'ex-patron de Quebecor Pierre Karl Péladeau souhaiterait se lancer en politique avec le Parti québécois.

Une théorie appuyée par ses sympathies souverainistes et sa nomination cet été par le gouvernement Marois à la présidence du conseil d'administration d'Hydro-Québec.

Les rumeurs sont légion et les journalistes évitent généralement de publier sans confirmation. Mais devant la persistance du bruit de fond, et devant l'importance du personnage, quelques journalistes ont choisi de parler de l'info. Du bout des lèvres.

Le correspondant parlementaire de la radio de Radio-Canada a été le premier à s'aventurer, très prudemment, sur ce terrain glissant. Dans une analyse sur l'impact politique de la sortie de Jacques Parizeau au sujet de la Charte des valeurs québécoises, Michel Pepin écrivait le 5 octobre dernier:

«Bernard Drainville est perçu comme un successeur potentiel de Pauline Marois à la tête du Parti québécois. Un choix qui paraît plus naturel que Pierre Karl Péladeau, dont le nom circule comme le dauphin désigné de la première ministre. Ainsi, Jacques Parizeau a peut-être voulu éviter de mettre en péril une carrière politique qu’il juge prometteuse.»

C'est tout. Une ligne, 22 mots.

Mais c'était suffisant, semble-t-il, pour encourager d'autres commentateurs à partager la rumeur.

Dans le journal Le Devoir mardi matin, le chroniqueur Michel David va plus loin. Il estime que PKP apporterait une crédibilité économique au gouvernement de Pauline Marois, attaquée chaque semaine sur son bilan en matière d'emplois et d'économie.

«Il y a des années que Mme Marois courtise le membre de plus en vue de Québec inc., Pierre Karl Péladeau, dont les sympathies souverainistes sont connues. Une rumeur aussi persistante qu’invérifiable veut qu’il s’apprête à faire le saut en politique. Certains croient même que Mme Marois pourrait en faire un ministre non élu, comme M. Bouchard l’avait fait avec François Legault. Par sa seule présence, il apporterait une formidable caution aux prétentions économiques du gouvernement et du mouvement souverainiste en général.»

PKP au PQ? L'idée a de quoi faire frémir la frange plus social-démocrate du parti, de même que les alliés syndicaux historiques.

Officiellement, Quebecor nie la rumeur comme le rapporte Sébastien Bovet, chef de bureau de Radio-Canada sur la colline parlementaire. Mais en privé?

«À Quebécor, on nie, pas question que M. Péladeau fasse de la politique, écrit Sébastien Bovet. Certaines sources nous disent : "Pas maintenant, pas tout de suite, mais peut-être." »

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