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La touche musicale de Jef Barbara (ENTREVUE)

La touche musicale de Jef Barbara (ENTREVUE)
Courtoisie / Jef Barbara

Spontanée, décomplexée, libératrice, voilà trois mots pour décrire la musique du Montréalais Jef Barbara qui a lancé mardi son plus récent album, Soft to the touch. Rejoint à Paris où il faisait déjà la promotion de ses plus récentes pièces, notamment pour un événement du magazine Vogue, l’artiste a répondu à quelques questions du Huffington Post Québec.

Si beaucoup d’artistes paraissent surexcités au moment de présenter un nouveau disque, Jef Barbara, lui, s’exprimait sur le sujet avec un calme désarmant au bout du fil. « Étant donné que les sessions de travail ont été étendues sur une longue période, on peut dire que ça fait plus d’un an qu’on réalise l’album. Je suis très content du disque. Il a un son nouveau, une évolution de ce que j’ai fait précédemment », dit-il tout en douceur.

Musicalement, Soft to the touch poursuit en effet la lancée entamée avec Contamination, paru il y a un an. Parfois plus pop, parfois complètement new wave, Jef Barbara transporte ses auditeurs dans un univers assurément glamour où le kitsch et le rétro font loi. L’album étant extrêmement varié, certaines chansons, comme Soft to the touch ou Chords (duo avec Laetitia Sadier), donnent envie de taper du pied et de flirter comme on le faisait dans les années 80. D’autres morceaux, plus froids, comme Crédit d’amour ou Amour ardent, mettent de l’avant la narration et l’on y ressent une capitale urgence de dire.

Un réel journal intime

Quels sujets aborde-t-on dans Soft to the touch? « C’est comme un journal intime pour moi. […] Je dirais que cela représente ce qui m’est passé par la tête pendant les sessions », explique le chanteur. L’amour et ses obsessions, la rupture sentimentale, l’incompréhension de l’autre et la solitude telle une crise existentielle sont quelques-uns des thèmes exploités au fil des pièces. À coup sûr, au-delà de l’amour, la musique de Jef Barbara laisse planer une claire tension sexuelle…complètement assumée.

La confiance gagnée par l’artiste se laisse entendre sur son dernier effort et celui-ci en fait le même constat. « Mon talent était moins stylisé quand j’ai fait Contamination. […] J’ai amélioré ma musique au point de vue vocal, instrumental, mais aussi au point de vue lyrique. À ce moment-ci, il m’est possible de parler de sujets que je n’aurais pas pu aborder aussi adroitement auparavant. »

Lorsque qu’il écrit, il ose et abandonne toutes inhibitions. « Mes seules limites au niveau de l’écriture concernent la musique; à savoir si les mots adopteront une musicalité intéressante pour moi et pour les gens qui écouteront. », lance-t-il d’abord. Le musicien prend une pause, puis renchérit : « À savoir si quelque chose pourrait être tabou, non, je ne me limite pas. Au contraire, c’est ce qu’il y a de plus important pour moi. La musique doit avoir une vertu libératrice pour l’auteur. »

S’armer pour le live

Durant la conception studio, l’auteur-compositeur-interprète a su se préparer à offrir ses chansons en direct. Ainsi, Soft to the touch portera une version scénique assez représentative de l’enregistrement. « La plupart des morceaux ne nécessiteront pas de réinvention puisque je joue en spectacle avec les mêmes musiciens que sur le disque », raconte-t-il.

Jef Barbara passe le mois d’octobre en Europe où il offre quelques concerts et acquiert de nouveaux publics, puis sera de retour à Montréal en novembre pour nous faire découvrir sa dernière galette. D’ici là, il est possible de télécharger son album en cliquant ici.

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