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Les bagarres dans la LNH sont là pour rester, selon les joueurs

Les bagarres dans la LNH sont là pour rester, selon les joueurs
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MONTRÉAL - L'accident dont a été victime mardi soir le nouveau dur à cuire du Canadien, George Parros, a ravivé le débat quant au bien-fondé des bagarres au hockey. Mais uniquement chez les amateurs parce qu'il n'y a aucun débat au sein même de la LNH.

«Les bagarres font partie intégrante du jeu. Elles sont là pour rester», martelaient les joueurs des deux camps, après la victoire de 4-3 des Maple Leafs de Toronto.

Une unanimité qui ne s'effrite pas. On évoquait d'ailleurs dans les réseaux sociaux, mercredi matin, un sondage mené auprès des joueurs en 2010-11, dans lequel 98 pour cent d'entre eux s'étaient prononcés en faveur des bagarres.

Parros a obtenu son congé de l'hôpital mercredi matin, a annoncé le CH. Il souffre d'une commotion cérébrale et sera absent du jeu pour une durée indéterminée, a-t-on précisé. Il n'a subi aucune fracture.

Parros s'est blessé en effectuant une malencontreuse chute sur la glace, à l'issue de sa deuxième bagarre de la soirée contre Colton Orr.

L'accident a marqué l'imaginaire parce qu'il n'a pas été sans rappeler aux partisans du CH les commotions récentes qu'ont subies Max Pacioretty (mars 2011) et Lars Eller (avril dernier) au Centre Bell — amphitéâtre maudit pour plusieurs autres hockeyeurs blessés sérieusement au fil des années. Blake Geoffrion, un espoir de l'organisation, a vu sa carrière prendre fin au Centre Bell lors d'un match des Bulldogs de Hamilton, le 9 novembre dernier. Geoffrion a subi une fracture compressée du crâne, résultat d'une sévère mise en échec.

L'empressement qu'a eu l'entraîneur Michel Therrien à minimiser la gravité de la blessure de Parros illustre bien la culture de dur, ou le machisme, qu'on nourrit dans la LNH.

Le gentil moustachu s'est lui-même fait rassurant sur Twitter, quelques heures plus tard, en remerciant dans un gazouillis ses abonnés qui lui ont transmis des mots d'encouragement.

Peut-être qu'effectivement, la violence au hockey, il n'y a rien là finalement. C'est ce que laisse croire la LNH, en tout cas. Dans sa nouvelle rubrique quotidienne «NHL morning skate» à l'attention des médias, qui retrace les informations pertinentes des matchs disputés la veille, on ne retrouvait pas un mot au sujet de Parros, mercredi matin. Comme si rien n'était.

En entrevue pendant le camp d'entraînement, Parros avait affirmé être fort mal placé pour discuter de l'abolition des bagarres parce que c'est son gagne-pain.

Le Canadien l'a engagé l'été dernier dans le but précis qu'il s'acquitte de la tâche de protecteur des attaquants de petite taille. On trouvait qu'on se faisait trop souvent malmener.

Comme l'a souligné le directeur général Marc Bergevin, la semaine dernière, le Canadien évolue dans le «quartier tough» de la LNH, soit la section Atlantique qui regroupe les Bruins de Boston, les Maple Leafs, les Sabres de Buffalo et les Sénateurs d'Ottawa.

Si tu veux la paix, prépare la guerre, dit l'adage. «L'effet Parros» a tôt fait d'être ressenti mardi et il y a eu cinq bagarres au total.

En se sens, le Canadien pourrait «avoir mal à son identité» en l'absence prolongée de la présence intimidante du colosse. Therrien le sait, et c'est sans doute une autre raison pour laquelle il a voulu calmer le jeu, dans son point de presse d'après-match.

«George va revenir. Il n'y a pas de panique à avoir. Ce n'est que le match numéro un de la saison», a-t-il conclu.

Pacioretty amoché

Au retour de l'équipe à l'entraînement jeudi, il faudra voir si Max Pacioretty est incommodé par la blessure mineure au bras gauche qui lui a fait rater la deuxième moitié de la première période, mardi.

Pacioretty est revenu dans l'action avec l'avant-bras enrubanné, mais il a été peu visible par la suite. Comme tout le trio d'ailleurs. Il a terminé la soirée avec une fiche de moins-2 en défense et trois tirs au but, en 13:54 minutes de temps de jeu.

Le Canadien va s'entraîner à Lac-Mégantic, jeudi, dans le cadre de la série d'initiatives mise de l'avant par l'organisation afin de venir en aide à la population éprouvée à la suite de la catastrophe ferroviaire du 6 juillet dernier.

Canadiens contre Maple Leafs - match d'ouverture

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