MONTRÉAL - L'Alliance de la fonction publique du Canada, région du Québec (AFPC-Québec), dénonce la fermeture des derniers comptoirs de paiement et de service à l'Agence du revenu du Canada (ARC).
Selon le syndicat, cette mesure, entrée en vigueur mardi, signifie qu'au Québec, une vingtaine de personnes se retrouvent au chômage et que les Canadiens ne peuvent plus rencontrer un agent fédéral pour s'informer en matière de fiscalité ou de certains programmes sociaux comme la prestation fiscale canadienne pour enfants.
En entrevue à La Presse Canadienne, le président du Conseil régional de Montréal pour l'AFPC-Québec, Pierre Wilfrid Landry, a qualifié la mesure de «privatisation cachée» des services aux citoyens, qui devront, selon lui, se tourner vers des cabinets d'experts pour s'informer adéquatement.
Ces coupes du gouvernement fédéral se traduisent également par des pertes de revenus pour l'ARC, estime le syndicat.
D'après l'AFPC-Québec, les comptoirs de paiement et de services à l'ARC rapportaient, au Québec seulement, 2 milliards $ annuellement.
M. Landry se désole de la situation et s'est montré peu optimiste de pouvoir faire changer de cap le gouvernement Harper, dont il dénonce la vision «strictement économique», sans égard au «facteur humain».
Il a même ajouté que le syndicat «perd ses repères» lorsqu'un secteur aussi «fondamental» que l'impôt, «à la base d'un système démocratique comme le Canada», est touché.
L'AFPC-Québec entend néanmoins poursuivre ses représentations auprès du gouvernement, de concert avec le Nouveau Parti démocratique, pour dénoncer ces coupes.
L'ARC n'a pas répondu officiellement aux demandes d'informations de La Presse Canadienne.
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