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Le gouvernement des États-Unis va-t-il fermer?

Les États-Unis acculés au pied du mur budgétaire
President Barack Obama speaks at the Congressional Black Caucus Foundation?s (CBCF) 43rd Annual Legislative Conference (ALC) Phoenix Awards Dinner at the Washington Convention Center in Washington, Saturday, Sept. 21, 2013. The dinner is part of a four-day conference on public policy affecting black communities in America and overseas. (AP Photo/Charles Dharapak)
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President Barack Obama speaks at the Congressional Black Caucus Foundation?s (CBCF) 43rd Annual Legislative Conference (ALC) Phoenix Awards Dinner at the Washington Convention Center in Washington, Saturday, Sept. 21, 2013. The dinner is part of a four-day conference on public policy affecting black communities in America and overseas. (AP Photo/Charles Dharapak)

Le Sénat américain reprend ses travaux à 14 h et il devrait rejeter un projet de loi de finances, adopté dans la nuit de samedi à dimanche par la Chambre des représentants, poussant ainsi les États-Unis au bord du précipice budgétaire.

Les élus américains devraient donc retourner à la case départ, moins de 10 heures avant le début de l'exercice financier 2014. Ils ont jusqu'à minuit pour s'entendre sur un budget provisoire.

À défaut d'un accord, l'administration fédérale sera paralysée mardi, faute d'argent pour fonctionner normalement. Ainsi, 800 000 fonctionnaires, jugés non essentiels, se retrouveraient alors en congé forcé.

La Chambre des représentants, à majorité républicaine, a adopté un projet de loi amendé pour un budget temporaire. Cette loi permettrait à l'État fédéral de fonctionner jusqu'au 15 décembre, donnant du même coup deux mois et demi aux démocrates et aux républicains pour s'entendre sur un budget formel pour 2014.

Les républicains de la Chambre ont cependant subi la pression des membres du Tea Party pour inclure, dans le texte, des clauses qui reporteraient d'un an la mise en vigueur de la réforme du système de santé, un projet cher à Barack Obama.

Le Sénat, qui est à majorité démocrate, a déjà promis de rejeter un tel projet de loi.

Règlement tardif?

« Je pense que la Chambre va se réunir et envoyer un autre texte pour éviter une fermeture et financer l'État fédéral, et il y aura quelques autres options que le Sénat devra examiner », a laissé entendre un dirigeant républicain de la Chambre, Kevin McCarthy, sur Fox News. Il n'a toutefois pas dévoilé plus de détails sur la stratégie républicaine.

Les chances que la crise se règle à la dernière minute sont bien réelles, mais beaucoup en doutent.

« Nous savons ce qui va se passer. Le Sénat va revenir en session. Et la position de la Chambre [...] sera encore rejetée, et nous nous retrouverons face à la perspective de l'arrêt des opérations gouvernementales », a déclaré le sénateur démocrate, Richard Durbin, sur la chaîne américaine CBS.

En attendant un règlement, républicains et démocrates se renvoient la balle quant à savoir qui est responsable de la situation.

« C'est le président qui dit qu'il fermera l'État fédéral si on ne lui donne pas tout ce qu'il veut sur "Obamacare" », a dit le sénateur républicain Rand Paul, sur les ondes de CBS. « Pour moi, cela montre que le président est intransigeant et refuse tout compromis. »

« La stratégie de la corde raide du président de la Chambre, M. Boehner, ne vise pas à éviter une fermeture de l'État fédéral, c'est uniquement un subterfuge pour rejeter la faute sur les autres, mais cela ne marchera pas », a rétorqué le sénateur démocrate, Charles Schumer.

En 2011, une confrontation similaire s'était réglée à la dernière minute, une heure avant l'échéance.

La dernière paralysie de l'administration fédérale américaine remonte à l'époque de la présidence de Bill Clinton, en 1996.

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