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Pop Montréal: La forte chimie de Local Natives se transporte dans la métropole (ENTREVUE)

Pop Montréal: La forte chimie de Local Natives se transporte dans la métropole (ENTREVUE)
Kyle Johnson

La formation indie rock américaine Local Natives est de passage à Montréal ce vendredi, au Métropolis, dans le cadre de Pop Montréal et de la tournée entourant la sortie de son deuxième album, Hummingbird. Le Huffington Post Québec s’est entretenu avec Ryan Hahn, guitariste du groupe, pour discuter de la conception de ce disque, mais aussi de leur amitié et des bouleversements qui ont eu lieu durant la création de cet effort. Résumé de cet entretien ici.

Q. Comment vous sentez-vous à l'idée de revenir dans la métropole?

R. Je suis très content! D’un autre côté, nous sommes venus dans le cadre de l’enregistrement de l’album. Où étions-nous exactement? Il faudrait bien que je me souvienne de cela… (Rires) Ah! Nous étions dans un studio qui s’appelle Mixart, près d’un grand parc!

Q. Aaron Dessner (The National) a réalisé votre plus récent album, Hummingbird. Votre façon de travailler habituellement était-elle similaire ou différente à l’approche de Dessner?

R. De ce que je connais d’Aaron, je crois qu’en temps normal, nous travaillons de façon assez différente. On est peut-être plus collaboratifs entre nous, mais également beaucoup plus chaotiques dans notre procédé. Il y a beaucoup de groupes où seul le chanteur produit du nouveau matériel. Pour Local Natives, on essaie vraiment tous d’apporter notre grain de sel. On passe tout notre temps ensemble! On avance, on recule, c’est parfois un peu bordélique, mais c’est notre façon de faire.

Q. Lorsque l’on vous voit sur scène, on remarque une forte cohésion…une chimie frappante. Comment expliquez-vous cette unicité?

R. On joue ensemble depuis tellement longtemps, on pratiquait même avant d’être Local Natives… On a commencé à jouer de la musique à l’école secondaire et donc, bien sûr, on a développé notre chimie ainsi. On faisait le plus de tournées possibles avant même d’enregistrer notre premier album. Et lorsque l’on a enregistré ce premier disque, on souhaitait vraiment que ce soit un «live record», un disque qui vivrait bien sur scène. On a passé des tonnes d’heures à retravailler les chansons et à jouer ensemble pour en arriver au résultat que l’on souhaitait.

Q. Pratiquez-vous toujours autant au fil des tournées et des spectacles qui s’enchaînent?

R. Définitivement, on pratique toujours beaucoup à Los Angeles, dans notre région natale. En fait, pour l’album, on est retourné dans notre coin, à Silver Lake, et on a loué un appartement une pièce (chambre à coucher) qu’on a disons transformé en petit studio, comme un espace de travail. On passait tout notre temps à cet endroit. On travaillait sur nos chansons, on expérimentait.

Q. Cela ne devient pas parfois difficile que de passer tout votre temps ensemble?

R. (Rires) Oh que oui! C’est clairement un cliché, mais je dirais qu’on est vraiment comme des frères. On se chamaille beaucoup, on se chicane pour tout plein de petits détails stupides, mais à la fin de la journée, on sait que l’on a vécu d’agréables moments. C’est drôle parce qu’on se sent presque coupable d’avoir autant de plaisir à travailler ensemble jour après jour. J’ai encore du mal à croire parfois que je fais ce que je fais.

Q. L’album Hummingbird a été marqué par plusieurs changements, des moments plus tristes, d’autres plus heureux. Pouvez-vous en parler un peu?

R. En effet, il y a eu beaucoup de changements! On est tous très confiant, très fier de ce qu’a été Gorilla Manor, mais aucun membre ne s’attendait à tout ce succès. Tout cela a donc été pour nous le point de départ de nombreux chamboulements. Nous ne nous attendions pas à voyager autant, à prendre l’avion, à jouer dans plusieurs pays et plusieurs continents. On est revenu à Los Angeles et on a joué avec un orchestre, on était au Walt Disney Concert Hall. C’était juste incroyable pour nous!

Tout cela s’est aussi mélangé avec quelques moments plus difficiles. Il y a eu le départ de notre bassiste Andy Hamm qui nous a beaucoup touchés. Il y a eu des histoires de copines aussi, des relations très intimes que l’on avait et qui se sont brisées, des relations qui ont été difficiles à gérer. Bref, des hauts et des bas…

Q. Avez-vous l’impression que cet album est plus intime à vos yeux?

R. Oui, vraiment! On se demandait même jusqu’à quel point on voulait réviser ce que l’on écrivait pour ne pas trop se dévoiler. Finalement, à la fin de nos journées de travail, ce que l’on se disait, c’est qu’on voulait être honnête et direct et qu’il n’y ait pas de mur entre nous et ceux qui allaient écouter l’album. On prenait donc les devants et on se sentait plus vrai ainsi.

Q. L’album Hummingbird fait sans l’ombre d’un doute partie du palmarès 2013 des fans de musique indie jusqu’à présent. Pour votre part, quel est l’album qui vous a marqué durant les derniers mois?

R. Bonne question! Jusqu’à présent, je vais répondre Nick Cave and the Bad Seeds (Push the Sky Away). Je crois que j’oublie plein d’autres bons albums, mais c’est sûrement celui que j’ai écouté le plus.

Le quatuor Local Natives est en spectacle ce vendredi, 27 septembre au Métropolis. L’album Hummingbird est disponible sur iTunes depuis le 29 janvier dernier. Cliquez ici pour le télécharger.

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