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Le premier ministre Harper s'immisce dans le débat sur la détention d'Omar Khadr

Harper s'immisce dans le débat sur la détention d'Omar Khadr
CP

EDMONTON _ Le premier ministre Stephen Harper s'est immiscé dans le débat sur le lieu où Omar Khadr devrait purger le reste de sa peine.

M. Harper a évoqué le dossier lors d'une conférence de presse à Ottawa lundi, au moment même où M. Khadr comparaissait en cour à Edmonton, sa première apparition publique depuis plus de 10 ans.

"C'est un individu qui, comme vous le savez, a plaidé coupable à des crimes très sérieux, notamment de meurtre, et c'est très important que nous continuions à nous défendre vigoureusement de toute tentative d'atténuement de sa peine pour ces actes odieux", a-t-il dit, alors qu'il répondait à une question plus large sur la possible radicalisation des jeunes musulmans au Canada.

Omar Khadr comparaissait lundi devant un tribunal d'Edmonton pour réclamer son transfert d'un pénitencier fédéral à sécurité maximale vers une prison provinciale.

Il s'agissait de la première apparition publique d'Omar Khadr depuis sa capture, il y a onze ans, par des soldats américains en Afghanistan. Il était alors âgé de 15 ans et avait été grièvement blessé.

M. Khadr, qui a eu 27 ans la semaine dernière, souriait à son arrivée dans la salle d'audience. Il portait un polo blanc et arborait une longue barbe.

La dernière comparution du Torontois devant un tribunal a eu lieu à Guantanamo. Il avait plaidé coupable, en octobre 2010, à cinq chefs d'accusation de crimes de guerre devant une cour martiale américaine. Omar Khadr a été condamné à une peine de huit ans d'emprisonnement en échange de son plaidoyer de culpabilité.

Le gouvernement canadien, qui soutient avoir eu raison de placer Omar Khadr dans un établissement à sécurité maximale, s'oppose à la demande de la défense.

Les arguments invoqués par les deux parties reposent sur des clauses de la Loi sur le transfèrement international des délinquants.

Rapatrié au Canada en septembre 2012, Omar Khadr a été placé en isolement pendant presque toute la durée de sa détention au pénitencier de Millhaven, dans l'est de l'Ontario, avant son transfert en mai à la prison d'Edmonton. Ces deux prisons sont des établissements à sécurité maximale.

Le gouvernement fédéral, qui a bloqué plus tôt cette année la demande de La Presse Canadienne pour interviewer le détenu, martèle qu'Omar Khadr est un terroriste dangereux et qu'il mérite un tel traitement.

Le ministère albertain de la Justice a refusé d'indiquer si les autorités mettraient en place des mesures de sécurité spéciales lors de l'audience de lundi.

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