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Denis Coderre rejette les allégations des syndicalistes Jocelyn Dupuis et Richard Goyette

Coderre nie avoir négocié une entente secrète avec les syndicats
Radio-Canada

Le candidat à la mairie de Montréal, Denis Coderre, rejette les allégations des syndicalistes Jolecyn Dupuis et Richard Goyette, qui l'accusent dans un livre d'avoir tenté de négocier une entente secrète avec les syndicats en 2000 pour faire annuler une manifestation au bureau de l'ex-premier ministre Jean Chrétien.

Dans ce livre intitulé Syndicalistes ou voyous? qui doit paraître cette semaine, Jocelyn Dupuis affirme que Denis Coderre, qui était à l'époque secrétaire d'État aux Sports amateurs au cabinet de Jean Chrétien, l'avait convoqué un soir à minuit et demi dans un restaurant en compagnie de l'ex-ministre du Travail, Alfonso Gagliano, pour lui faire une proposition.

Selon M. Dupuis, les deux hommes lui auraient promis de tenir compte des revendications de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) dans un controversé projet de loi qui modifiait le programme de l'assurance-emploi. En échange, MM. Gagliano et Coderre lui demandaient d'annuler une manifestation de travailleurs prévue dans la circonscription du premier ministre Jean Chrétien.

« Coderre se prononce avec Gagliano comme quoi qu'ils avaient eu un mandat de Chrétien et de Paul Martin pour modifier le projet de loi de l'assurance-emploi et y intégrer les demandes de la FTQ-Construction et de la FTQ », a déclaré Jocelyn Dupuis lundi matin sur les ondes d'ICI Radio-Canada Première.

Selon M. Dupuis, Denis Coderre aurait ensuite déclaré publiquement en Gaspésie et sur la Côte-Nord qu'une entente avait été conclue avec les syndicats dans ce dossier.

Eddy Brandone comme intermédiaire

D'après Jocelyn Dupuis, Denis Coderre aurait à l'époque passé par l'ex-trésorier de la FTQ-Construction, Eddy Brandone, présumément lié au crime organisé, pour le contacter et le convier à cette rencontre.

Des informations qu'a réfutées Denis Coderre sur les ondes d'ICI Radio-Canada Première.

« Je n'ai aucun lien avec M. Brandone. Il était dans le milieu syndical, il venait à des événements politiques. On parlait de temps en temps et à un moment donné, il y a des gens mêmes du milieu syndical qui m'ont dit "ne touche pas à ça", et je me suis éloigné, je n'ai pas eu de lien avec lui », a déclaré le candidat à la mairie de Montréal.

« Il n'y a jamais eu d'entente secrète », Denis Coderre

En ce qui a trait aux allégations des deux syndicalistes dans leur livre, Denis Coderre assure qu'il n'y a jamais eu d'entente secrète avec la FTQ. Selon lui, il y a un certain nombre de points apportés par les syndicats avec lesquels lui et Alfonso Gagliano étaient d'accord.

« Au lieu de quatre points, ils en ont eu deux, et ce n'était jamais assez [...]. Ils n'ont pas eu tout ce qu'ils voulaient, mais de là à dire qu'il y a eu une entente secrète, il n'y a jamais eu d'ente secrète », a poursuivi Denis Coderre.

L'ex-ministre libéral rappelle qu'en 2000, d'importantes tensions entouraient le projet de loi de son gouvernement qui désirait modifier certaines règles touchant l'admissibilité et les règles du programme d'assurance-emploi.

Rappelant que lui et ses collègues se faisaient régulièrement lancer des ufs lors de manifestations houleuses orchestrées par les syndicats, il avait en effet appris qu'une telle manifestation se préparait au bureau de circonscription de Jean Chrétien.

C'est pour cette raison qu'il affirme être intervenu auprès de Jocelyn Dupuis à l'époque.

* Élections Montréal 2013

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