Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Omar Khadr effectuera sa première apparition en public lundi à Edmonton

Omar Khadr effectuera sa première apparition en public
FILE - This undated photo shows Guantanamo detainee Omar Khadr, a Canadian, taken before he was imprisoned in 2002 at the age of 15. A decade after Khadr was pulled near death from the rubble of a bombed-out compound in Afghanistan, the Canadian citizen set foot on Canadian soil early Saturday, Sept. 29, 2012, after an American military flight from the notorious prison in Guantanamo Bay. Khadr pleaded guilty in 2010 to killing a U.S. soldier in Afghanistan and was eligible to return to Canada from Guantanamo Bay last October under terms of a plea deal. Canada's conservative government took almost a year to approve the transfer. (AP Photo/Canadian Press, File)
AP
FILE - This undated photo shows Guantanamo detainee Omar Khadr, a Canadian, taken before he was imprisoned in 2002 at the age of 15. A decade after Khadr was pulled near death from the rubble of a bombed-out compound in Afghanistan, the Canadian citizen set foot on Canadian soil early Saturday, Sept. 29, 2012, after an American military flight from the notorious prison in Guantanamo Bay. Khadr pleaded guilty in 2010 to killing a U.S. soldier in Afghanistan and was eligible to return to Canada from Guantanamo Bay last October under terms of a plea deal. Canada's conservative government took almost a year to approve the transfer. (AP Photo/Canadian Press, File)

TORONTO - Omar Khadr, anciennement détenu à la prison de Guantanamo Bay, devrait effectuer sa première apparition en public depuis que des soldats américains l'ont capturé en Afghanistan il y a 11 ans, alors qu'il n'était âgé que de 15 ans.

Khadr se trouvera lundi dans un tribunal d'Edmonton pour une demande visant à faire déclarer illégale sa détention dans une prison pour adultes.

«Je veux qu'ils voient Omar Khadr, a lancé son avocat Dennis Edney en entrevue. Je ne veux pas qu'il soit caché.»

Le jeune homme d'origine torontoise, qui a eu 27 ans la semaine dernière, ne s'exprimera pas lors de l'audience devant la Cour du banc de la reine, qui devrait durer toute la journée.

Une porte-parole de Service correctionnel Canada a confirmé qu'un ordre avait été déposé pour que Khadr se présente en cour.

La dernière présence en cour de Khadr remonte à octobre 2013, lorsqu'il a plaidé coupable à cinq crimes de guerre devant une commission militaire américaine à Guantanamo.

En échange d'un plaidoyer de culpabilité, il a reçu une peine de huit ans de prison.

L'essentiel de la dispute juridique concerne la possibilité que la peine de huit ans soit convertie en une seule peine pour mineur pour l'ensemble des cinq crimes, comme l'affirment les avocats de Khadr. Cela signifie qu'il purgerait sa peine dans une prison provinciale, plutôt que dans un pénitencier fédéral.

Ottawa estime plutôt que Khadr a reçu cinq peines distinctes de huit ans à purger de façon concurrente.

«Le processus de la commission militaire ne reconnaît pas les peines concurrentes ou consécutives; on n'y donne qu'une peine globale», a précisé Me Edney.

Transféré au Canada en septembre 2012, Khadr a tout d'abord été incarcéré en isolement dans le pénitencier à sécurité maximale de Millhaven, dans l'est de l'Ontario, avant d'être déplacé près d'Edmonton en mai.

Le gouvernement canadien, qui a bloqué une demande d'entrevue de la part de La Presse Canadienne plus tôt cette année, assure que Khadr est un dangereux terroriste qui mérite d'être traité comme tel.

«Khadr a plaidé coupable à des crimes haineux», a déclaré le ministre de la Sécurité publique Steven Blaney, dimanche.

«Le gouvernement du Canada se défendra vigoureusement contre toute tentative judiciaire pour lui permettre de retourner plus rapidement dans les rues canadiennes.»

Plusieurs partisans de Khadr affirment qu'il ne représente aucun danger.

L'ombudsman fédéral des prisons a par ailleurs logé un appel auprès de Service correctionnel Canada, plus tôt cette année, pour revoir le fait qu'il est qualifié de «prisonnier à haut risque».

Il est admissible à une libération conditionnelle depuis le 1er juillet, mais n'a pas encore fait de demande en ce sens.

INOLTRE SU HUFFPOST

Unseen Sides Of Afghan War

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.