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Programme nucléaire: les États-Unis ouverts, mais prudents avec l'Iran

Programme nucléaire: les États-Unis ouverts, mais prudents avec l'Iran
Getty

Les États-Unis s'emploient à rassurer Israël sur le fait qu'il n'y aura aucun allègement des sanctions contre l'Iran, tant que la République islamique n'aura pas pris des mesures tangibles pour limiter son programme nucléaire, a-t-on appris auprès de diplomates et de responsables américains.

Des discussions ont lieu à différents niveaux de responsabilités entre Américains et Israéliens, aussi bien à Washington qu'en Israël.

Officiellement, les États-Unis ont accueilli avec prudence les ouvertures du nouveau président iranien, Hassan Rohani, qui a invité Washington à saisir « l'opportunité » de son arrivée au pouvoir pour engager un « dialogue constructif ».

Les États-Unis et Israël accusent l'Iran de chercher clandestinement à se doter de la bombe atomique. Téhéran affirme que son programme nucléaire est purement civil.

Il exposait la ligne que développera le président américain dans son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies, mardi.

Quelques heures après Barack Obama, Hassan Rohani s'exprimera à son tour à la tribune de l'ONU.

Vers une poignée de main?

Les deux hommes ont déjà échangé des lettres et la Maison-Blanche n'a pas exclu une rencontre en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

En privé, un responsable américain a reconnu que l'administration Obama souhaiterait organiser une poignée de main entre les deux présidents, un geste inédit depuis la révolution islamique en Iran, en 1979.

Cette détente entre les États-Unis et l'Iran semble mal perçue en Israël, dont le premier ministre Benyamin Nétanyahou a invité la communauté internationale à ne pas se laisser « berner par les paroles fallacieuses » d'Hassan Rohani.

Les consultations entre Américains et Israéliens, dont le New York Times a été le premier à faire état vendredi soir sur son site Internet, devraient s'intensifier à l'approche de la rencontre, le 30 septembre à Washington entre Barack Obama et Benyamin Nétanyahou, a dit un responsable américain.

Menaces d'Israël

Face aux inquiétudes israéliennes, Ben Rhodes a souligné, vendredi, qu'il n'y aurait pas de « diplomatie sans fin » avec Hassan Rohani. Il a toutefois jugé qu'il restait « du temps et de l'espace » pour la recherche d'une solution pacifique, alors qu'Israël a laissé planer la menace d'une intervention militaire unilatérale contre les installations nucléaires iraniennes.

Certains responsables israéliens ont été déçus par la gestion de la crise syrienne par Barack Obama, et ils en redoutent les éventuelles conséquences au sujet de l'Iran.

Ils craignent ainsi que la décision du président américain de conclure un accord avec la Russie au sujet des armes chimiques syriennes, alors qu'il menaçait auparavant de bombarder la Syrie, n'incite l'Iran à poursuivre son programme nucléaire sans redouter une éventuelle intervention militaire américaine.

« Ce qui s'est passé au sujet de la Syrie [donne à penser] que les Américains ne veulent pas du moindre engagement militaire, donc toutes les options ne sont pas sur la table en ce qui concerne l'Iran », remarque Elliott Abrams, conseiller pour le Proche-Orient de l'ancien président américain George W. Bush et désormais consultant au Council on Foreign Relations.

« Cela rend plus probable une frappe israélienne. Ils doivent se dire que les États-Unis sont hors jeu », ajoute-t-il.

Barack Obama juge, pour sa part, que la Syrie a accepté la destruction de ses armes chimiques en raison précisément de la menace de bombardements des États-Unis.

« La menace militaire américaine à l'égard de l'Iran doit avoir la même crédibilité », a déclaré Michael Oren, ambassadeur d'Israël aux États-Unis.

Reuters

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