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UPAC: Robert Poëti est ciblé par deux ministres péquistes

UPAC: Robert Poëti est ciblé par deux ministres péquistes
Agence QMI

QUÉBEC - Deux ministres péquistes ont accusé un député libéral d'avoir nui à l'Unité permanente anticorruption (UPAC) en soulevant des doutes sur sa crédibilité et son indépendance.

Le ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron, a constaté jeudi que Robert Poëti, ancien policier de la Sûreté du Québec, a laissé entendre que la publicité entourant les démêlés des libéraux avec l'UPAC coïncidait avec la rentrée parlementaire.

Lors d'un point de presse, M. Bergeron a invité M. Poëti à préciser sa pensée, car il juge que ses propos nuisent à l'UPAC.

«Est-ce qu'on doit comprendre que parce que tout à coup le Parti libéral est sous la loupe du l'UPAC, cette structure que ce parti se targue d'avoir mise en place n'a plus la crédibilité requise pour faire son travail?», a-t-il demandé.

«Si c'est le cas, qu'on le dise directement, qu'on cesse ces sous-entendus malsains qui, je pense, minent la crédibilité de l'UPAC. Dans les circonstances, la dernière chose dont on a besoin, c'est effectivement de miner la crédibilité de l'UPAC.»

Son collègue, le ministre du Tourisme, Pascal Bérubé, a lui aussi critiqué les propos de M. Poëti.

«Je viens d'entendre M. Poëti évoquer le manque d'indépendance de l'UPAC quant aux enquêtes actuelles qui touchent le Parti libéral, a-t-il dit. Je pense que tout notre groupe parlementaire, ainsi que le public ainsi que les gens qui s'intéressent à ces questions aimeraient en savoir davantage sur sa pensée. Pour évoquer que l'agenda de l'UPAC serait soumis à des impératifs politiques?»

La rentrée parlementaire des libéraux a été entravée par les explications qu'ils ont dû fournir, cette semaine, concernant deux interventions de l'UPAC auprès d'eux.

Juste avant la reprise des travaux à l'Assemblée nationale, lundi, les médias ont rapporté que des policiers avaient perquisitionné le siège montréalais des libéraux, en juillet, ce qui a forcé le chef Philippe Couillard à justifier la décision de ne pas en avoir parlé plus tôt. Mercredi, M. Couillard a lui-même révélé que les policiers de l'UPAC l'avaient interrogé le matin même.

M. Poëti a par la suite laissé entendre que tous ces développements, survenus au moment stratégique que constitue la rentrée parlementaire, n'étaient pas des hasards.

En point de presse, jeudi, le député libéral Pierre Paradis a déclaré qu'il s'interrogeait lui aussi. Le député n'est cependant pas allé jusqu'à affirmer que des intérêts autres que ceux de l'enquête policière sont en cause.

«On ne fait pas notre métier si on ne se pose pas la question, mais si quelqu’un a la réponse, il doit la rendre publique, a-t-il dit. Moi, je ne l’ai pas, la réponse.»

Malgré ces événements qui ont concentré l'attention, M. Paradis a estimé que l'aile parlementaire libérale a réussi à maintenir le cap sur l'économie durant ses interventions à l'Assemblée nationale.

«Sur le plan des travaux à l’Assemblée nationale, je pense que tout a fonctionné comme prévu», a-t-il dit.

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