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Visitez l'«Entrée principale» d'André Robitaille

Visitez l'«Entrée principale» d'André Robitaille
Radio-Canada

Si vous passez à la Maison d’Ici Radio-Canada cet automne, faites un petit détour par l’Entrée principale d’André Robitaille. Du lundi au vendredi, de 16h à 17h, l’animateur et son armée de collaborateurs vous attendent pour discuter des tendances de l’heure et faire le point sur l’actualité de la journée. L’aventure débute aujourd’hui même et, au moment de s’entretenir avec le Huffington Post Québec, lors du visionnement de presse de 30 vies, André ne tenait plus en place.

«Le train part, ou plutôt, le manège part, s’est-il enthousiasmé, fébrile. On vit le même stress que devant un manège, c’est-à-dire que c’est plus une excitation qu’un stress. Je suis tanné des meetings et j’ai hâte d’être en ondes. On a une belle gang et de belles idées. Ce show me colle à la peau et je vais nager là-dedans avec grand plaisir. Je ne suis pas cave; je sais qu’il y a de la pression. Mais j’ai vraiment le feeling d’un manège. J’ai le goût de lever les bras en l’air, de partir et de me payer une ride!»

Idée complètement inédite, Entrée principale ne s’appuie sur aucune référence existante; la comparaison avec un autre concept est donc impossible. Dans une ambiance de bistro – un comptoir a d’ailleurs été aménagé dans l’espace près des ascenseurs de la grande tour, derrière les barrières de sécurité –, on jasera santé, divertissements, technologies, médias sociaux, loisirs, voyages, famille, société, consommation, arts de vivre et trouvailles diverses, dans un cadre libre et éclaté.

«Le titre vient du lieu, mais ça dit aussi que c’est l’entrée principale vers la soirée, a précisé l’hôte du rendez-vous. C’est une émission de services, donc on veut servir, montrer, inspirer, aider. C’est la charnière entre le jour et le soir. Si, aujourd’hui, tu travaillais, et tu veux savoir ce qui s’est passé, passe par l’entrée principale et on va te le dire. Sans être un bulletin de nouvelles, on ne niera pas ce qui est arrivé dans les dernières heures. Ce sera différent d’une journée à l’autre. Il y aura un esprit de bistro, on va se servir un café pour traverser la journée.»

Chaque chroniqueur ratissera large et ne s’imposera aucune contrainte en scrutant un champ de thématiques en lien avec l’air du temps. Enceinte, Isabelle Lacasse parlera de maternité, mais aussi de trucs insolites dénichés ici et ailleurs dans le monde. Vincent Bolduc mettra son esprit pratique au service des téléspectateurs et répondra aux questions qu’on lui soumettra en direct. Pascale Lévesque décortiquera des sujets épineux et nous tiendra au parfum des comportements et des techniques à la mode. L’humoriste Louis T épluchera les réseaux sociaux et réagira sur le vif à tout ce qui survient autour de lui. Des participants hebdomadaires viendront aussi apporter leur grain de sel : Marie-Pier Élie causera sciences le lundi et Dany Dubé s’intéressera aux sports le mardi. Le mercredi et le jeudi, Isabelle Ménard et Jonathan Roberge se pencheront respectivement sur les «affaires de filles» et les «affaires de gars».

Entrée principale sera présentée en direct du lundi au jeudi et préenregistrée le vendredi, pour permettre à André Robitaille de tourner dans 30 vies. Le vendredi sera également le seul moment où un invité membre du bottin de l’Union des artistes participera à la discussion. Mariloup Wolfe sera la première à s’asseoir dans ce fauteuil et se verra offrir un cours de karaté.

La force du direct

Autre mot d’ordre qui guide l’équipe d’Entrée principale : la spontanéité. Campés dans le lieu le plus achalandé de la société d’état, André Robitaille et les siens auront tout le loisir d’interpeller les gens qui circuleront près d’eux et de les inclure dans la conversation. Tout sera donc possible et permis. Une imprévisibilité qui emballe au plus haut point la tête d’affiche, qui se dit capable de se «retourner sur un deux piastres».

«On n’a jamais fait ça en télé, a avancé André. On a une feuille de route où on a beaucoup, beaucoup de lousse. Généralement, la télé, c’est rodé au quart de tour. Là, c’est l’inverse; ça respire de partout. Ça insécurise beaucoup de monde à la technique…. Mais moi, ça m’allume! Je vais pouvoir être en train de discuter avec Mariloup (Wolfe), puis, voir Fabienne (Larouche) passer, et lui dire : “Viens jaser avec nous!”. Le public pourra aussi intervenir via Facebook et Twitter. Il y aura une création face aux téléspectateurs qui vont nous choisir, mais on prévoit quand même un filet. On n’est pas naïfs.»

La dernière fois qu’André Robitaille avait tenu les rênes d’une émission de fin d’après-midi au petit écran, c’était avec Trafic, en 2001, à TVA. Le talk-show avait été retiré des ondes après seulement six diffusions; à la suite des attentats du World Trade Center, le 11 septembre, le réseau avait décidé de consacrer la case-horaire de 17 h au bulletin d’informations. Notre homme a-t-il éprouvé une certaine appréhension avant d’accepter le défi d’Entrée principale?

«Très franchement, je n’y ai pas beaucoup pensé, a-t-il avoué. Avant Trafic, j’avais fait Les mordus, pendant cinq ans, à la même antenne, et ça marchait bien. Trafic, est-ce que c’était bon? Est-ce que c’était mauvais? J’aurais aimé l’essayer. C’est la frustration que j’ai eue. Mais là, je tombe dans un beat où je vais pouvoir tester le show et aller au bout de mon affaire. J’y crois beaucoup. Radio-Canada me laisse de l’espace pour m’exprimer. Je suis privilégié, mais je sais que c’est précieux et je ne veux pas faire n’importe quoi.»

L’année André Robitaille

L’année 2013 semble être celle d’André Robitaille. À son mandat de pilote d’Entrée principale s’ajoute à l’agenda du comédien son rôle dans 30 vies, où il incarnera, tout l’automne, le conjoint du personnage central, la professeure d’arts plastiques Élisabeth Bergeron, personnifiée par Mariloup Wolfe. Il est aussi de la série jeunesse Tactik, à Télé-Québec, qui prendra fin aux fêtes. À bientôt 50 ans, l’artiste aux mille passions a-t-il l’impression d’être poussé par un nouvel élan, de connaître un second début?

«Je ne peux pas nier que je suis très choyé. Mais je n’ai pas l’impression d’avoir lâché pied à aucun moment. J’ai toujours joué, je suis au théâtre à tous les ans. Mais je comprends ta question et je ne veux pas avoir l’air du gars qui boude son plaisir. J’ai un grand privilège. Cet automne est représentatif de tout ce que j’ai toujours voulu, c'est-à-dire jouer et animer en même temps.»

Actif mais pas surhumain, André a néanmoins dû abandonner le navire de C’est juste de la TV, qu’il dirigeait depuis sept ans à ARTV, pour aller s’amuser sur d’autres terrains de jeux. Trouvera-t-il difficile de voir Marie-Soleil Michon s’attabler à la grande table du vendredi soir avec de nouveaux panélistes, la semaine prochaine?

«J’ai un petit cafard, a-t-il admis. Je regarde aller le train un peu. Je sais qu’ils vont s’amuser et qu’ils seront très bons. En même temps, je dois me réjouir que le bateau puisse voguer sans moi. Ça veut dire qu’on l’a bien monté. Je vais le regarder, c’est certain!»

Quant à son alter ego d’Alain Chartier dans 30 vies, André ne peut dévoiler ni ses parts d’ombre, ni les intrigues qui le concernent. Dans les premiers épisodes, Élisabeth suspecte son mari de l’avoir trompée. Des accusations justifiées ou pas? On le saura un peu plus tard…

«On doit partir du principe qu’Alain est très amoureux, a noté André. Ça n’empêche pas qu’il puisse avoir gaffé, être sournois ou hypocrite, mais il croit à son couple et il est très amoureux de cette superbe Élisabeth.»

Fait amusant, l’acteur partagera des scènes avec sa propre fille, Lili, dans le téléroman quotidien de Fabienne Larouche. La préadolescente interprétera une copine de la petite Juliette (Catherine Lamarre), fille d’Alain et Élisabeth. Le papa est également très fier de son fils, David, qui fait de la musique en duo avec son amie (pas son amoureuse, a tenu à spécifier André) Charlotte Cardin-Goyer, finaliste à La voix. Le tandem a posté quelques vidéos de ses prestations sur les réseaux sociaux.

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