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Syrie: Vladimir Poutine exhorte Barack Obama à ne pas prendre de décision hâtive

Syrie: pas si vite, Obama
AFP

MOSCOU - Le président russe Vladimir Poutine exhorte son homologue américain Barack Obama à ne pas prendre de décision hâtive en ce qui a trait à la Syrie, mais de plutôt déterminer si des frappes militaires aideraient à mettre fin à la violence et justifieraient les morts civiles qu'elles provoqueraient inévitablement.

S'exprimant pour la première fois depuis la présumée attaque chimique du 21 août, M. Poutine s'est également demandé si les troupes du gouvernement syrien devaient être tenues pour responsables. Selon lui, il ne fait aucun sens, pour le régime, de mener une telle attaque dévastatrice alors qu'il poursuit son offensive.

«Dans de telles conditions, d'ainsi tendre la perche à ceux qui réclament une intervention militaire étrangère est ridicule», a dit le président russe.

Les États-Unis ont déclaré vendredi que l'attaque dans une banlieue de Damas tenue par les rebelles avait fait 1429 morts, dont plus de 400 enfants.

Le leader russe a laissé entendre que l'attaque chimique était l'oeuvre des rebelles, disant être convaincu qu'il s'agissait d'une provocation par ceux qui veulent impliquer les États-Unis.

Si les Américains ont des preuves du contraire, ils devraient les présenter aux inspecteurs des Nations unies et au Conseil de sécurité, a-t-il dit. «Si aucune preuve n'est dévoilée, c'est qu'il n'en existe pas.»

Le conseiller présidentiel russe en matière d'affaires étrangères s'est plaint vendredi que Moscou n'avait pas consulté les informations selon lesquelles Washington affirme que le gouvernement syrien est en cause.

Samedi, l'ambassadeur américain en Russe, Michael McFaul, a rencontré le sous-ministre des Affaires étrangères russes Sergueï Riabkov pour fournir des informations entourant la position américaine, a mentionné le ministère des Affaires étrangères.

En s'adressant à son homologue américain, M. Poutine a dit qu'il lui parlait non pas en tant que président des États-Unis, mais en tant que récipiendaire d'un Prix Nobel de la paix.

«Nous devons nous rappeler ce qui s'est passé au cours des dernières décennies, combien de fois les États-Unis ont-ils été les déclencheurs de conflits armés dans différentes régions du monde», a dit M. Poutine. «Cela a-t-il résolu ne serait-ce qu'un problème?»

Il a pressé le président Obama de réfléchir aux résultats de l'intervention militaire américaine en Afghanistan et en Irak «avant de prendre une décision de mener des frappes qui entraîneront des morts, y compris au sein de la population civile».

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