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Le Japon lance les premiers camps pour ados cyberdépendants

Le Japon lance les premiers camps pour ados cyberdépendants
young boy focused on the...
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La cyberdépendance est devenu un problème de santé publique au pays du Soleil levant. Plus de 500.000 Japonais seraient concernés. Des adolescents, pour l'essentiel, âgés de 12 à 18 ans. Mais difficile d'avoir des donnés plus précises, à en croire le ministère de la Santé du Travail et des Affaires sociales.

"Ce problème prend de plus en plus de place, a déclaré au Daily Telegraph, Akifumi Sekine, un porte-parole du ministère. "Selon nos estimations, il touche environ 518000 enfants, collégiens et lycéens, à travers le Japon. Mais leur nombre est galopant et il pourrait bien exister d'autres cas que nous ne connaissons pas encore".

Au mois d'août, une étude menée par un institut rattaché au ministère japonais de la Santé, alertait déjà sur l'étendue du problème, estimant qu'Internet était une drogue pour près d'un adolescent japonais sur dix (8,1%).

Résultat, pour comprendre et endiguer le phénomène, le ministère japonais lance un projet de recherche sur les addictions à Internet d'ici au printemps 2014. Par ailleurs, le gouvernement a été sollicité financièrement pour mettre en place des programmes à destination des enfants, pour les ternir éloignés des écrans d'ordinateur, et autres téléphones mobiles.

"Nous voulons les faire sortir de ce monde virtuel et les encourager à communiquer avec les adultes et les autres enfants dans le monde réel", a poursuivi le porte-parole Akifumi Sekine. Le ministère propose donc de mettre en place des camps spécifiques, dans lesquels les enfants n'auront aucun accès à Internet.

Au programme, pour les plus jeunes : activités en plein air, jeux et sports en équipe. Sans oublier le concours des psychiatres et psychothérapeutes, présents pour leurs prodiguer des conseils et les accompagner dans leur retour au monde réel, si celui-ci leur cause le moindre traumatisme.

Le Japon suit le mouvement

L'addiction à Internet est au centre des critiques au Japon, tenue pour responsable de troubles du sommeil et des conduites alimentaires chez de plus en plus de jeunes. Certains cas extrêmes impliquent même des dépressions et thromboses, auxquels sont plus souvent sujets certains passagers de vols longs-courriers.

Le Japon s'insère donc dans les pas de plusieurs pays asiatiques, comme la Chine ou la Corée du Sud, qui ont déjà lancé ce type de camps il y a quelques années pour enrayer la cyberdépendance, comme l'indiquent ces images :

En occident, d'autres pays avait également déjà pris le sujet au sérieux, à l'mage des Etats-Unis ou des Pays-Bas, dont les premiers centres spécialisés ont ouvert en 2006.

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